* Lévolution des chiffres du secteur montre une totale rupture avec le passé. La destination Maroc devient une référence au niveau mondial. * Depuis la résiliation du contrat de Taghazout, il y a un fort intérêt des investisseurs pour reprendre la station. * La Vision 2010 est en train de se concrétiser malgré les aléas de la conjoncture internationale et les contraintes techniques. * Point de vue de Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de lArtisanat. - Finances News Hebdo : Comment se déroule le programme du Plan Azur ? Certaines stations connaissent-elles quelque retard ? - Mohamed Boussaid : Malgré une conjoncture internationale difficile et en dépit des contraintes techniques de chaque projet, le programme du Plan Azur, dans son ensemble, commence à se concrétiser ; deux stations seront inaugurées cette année : il sagit de Saïdia et de Mazagan. Deux autres sont programmées pour 2010, à savoir Lixus et Mogador. Pour le cas de Taghazout, nous avons jugé opportun de rompre le contrat car laménageur-développeur na pas respecté ses engagements. Nous avons engagé toutes les tentatives pour essayer de comprendre les difficultés rencontrées pour la réalisation de cette station. LEtat, pour sa part, a respecté ses engagements. Mais, depuis la résiliation du contrat, je peux vous confirmer lattraction de cette station. Beaucoup dinvestisseurs de renom manifestent leur intérêt pour le projet car il ne faut pas oublier que le produit Agadir est mondialement connu et que cest une référence dans lindustrie touristique. Cest un site magnifique très coté chez les T0 et bien apprécié par les touristes. La station a tous les ingrédients pour réussir. Nous voulons respecter le planning et les engagements. Nous voulons aussi que le cahier des charges soit bien respecté. La décision de résilier le contrat a été prise pour empêcher les retards. Mais pour les autres stations, nous sommes dans les délais. - Finances News Hebdo : Quen est-il de la Vision 2010 ? - M. B. : Nous sommes passés dune politique de cueillette à une politique de conquête. Lévolution des chiffres du secteur peuvent vous montrer quon est en totale rupture avec le passé. La destination Maroc devient une référence au niveau mondial. Le niveau dattractivité du pays est remarquable et le produit national résiste bien à la concurrence et à la crise. Il faut rappeler que le niveau darrivées a atteint, au terme de lannée 2008, 7,9 millions. Le tourisme reste le premier pourvoyeur de devises du pays. En terme dinvestissement, le rythme saccélère. On est à 13 milliards de DH chaque année. Alors quon était à 3 Mds de DH par le passé. Ça fait quatre fois plus. La capacité hôtelière a également augmenté avec une moyenne de 9.000 lits chaque année. Cette évolution montre encore une fois que nous sommes en rupture avec ce qui existait auparavant. La Vision 2010 est en marche et les résultats sont là pour le prouver. Ceci montre lengagement et la confiance des investisseurs et des opérateurs dans notre pays. Nous allons passer à la vitesse supérieure et durant les trois prochaines années, nous serons à 18.000 lits par an. - Finances News Hebdo : Lun des facteurs déterminants dans lindustrie touristique est lié à la qualité des produits et services. Quel est le programme de votre département pour revoir la classification des hôtels ? - M. B. : Nous avons déjà un programme dans ce sens. A travers cette action, nous voulons améliorer le produit national. Mais notre démarche consiste à donner un peu de temps aux hôteliers qui ont certaines défaillances pour procéder aux investissements nécessaires. Nous avons des commissions qui font le contrôle et des rapports sont établis. Après, il y a un suivi : si lopérateur concerné na pas respecté ses engagements dans les délais, nous serons contraints de réduire le nombre détoiles de son unité hôtelière. Des cas existent; et ce dans plusieurs villes du pays.