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Marché boursier : Qui, pour surveiller les sociétés de Bourse ?
Publié dans Finances news le 25 - 06 - 2009

* La vacuité de la dernière circulaire du CDVM laisse les observateurs perplexes.
* Pour débarrasser le marché boursier de certaines pratiques malsaines, il faudra à Hassan Boulaknadel une bonne dose de témérité.
Qui, pour surveiller les sociétés de Bourse ? La question peut, a priori, paraître saugrenue dès lors que l’on sait que c’est le Conseil déontologique des valeurs mobilières qui est censé veiller au bon fonctionnement de la place en édictant notamment un ensemble de textes réglementaires susceptibles d’être respectés par les différents intervenants sur le marché boursier.
Cette interrogation semble néanmoins tout à fait légitime au regard de certaines pratiques qui ont tristement rendu célèbre la Bourse de Casablanca. Même avec une mémoire qui s’érode avec le temps, on ne peut, en effet, enterrer dans la trappe de l’histoire du marché tous ces scandales qui ont quelque peu révolté la presse et la communauté financière sous le regard ô combien passif du gendarme du marché : délits d’initié (sans jamais de coupable), transactions douteuses, compromis malsains… Au point que les observateurs avertis réclamaient tous une meilleure réglementation du marché avec davantage de pouvoir d’action et de sanction dévolu au CDVM.
Dans ce sens, les réformes annoncées il y a quelques mois par le ministre des Finances, Salaheddine Mezouar, l’éviction des anciens membres du Directoire de la Bourse suite à l’«affaire Boursomaroc», ainsi que la nomination de Hassan Boulaknadel à la tête du CDVM sonnaient comme le début d’une grande opération d’assainissement du marché. Que nenni ! Si, pour autant, aucun fait majeur n’a été porté sur la place publique depuis lors (peut-être à cause de la morosité du marché…), rien ne semble avoir été initié pour freiner certains agissements pernicieux et impunis à l’origine desquels on trouve souvent… les sociétés de Bourse. Et ce n’est pas le dernier projet de circulaire du CDVM, soumis, dit-on, à l’appréciation publique, qui pourra y mettre un terme.
Au risque de heurter ceux qui ont certainement passé des heures à la rédiger, la vacuité de cette circulaire (voir page suivante) leur reviendra à la figure comme boomerang dès lors que le marché entrera en «ébullition», à la faveur notamment des introductions en Bourse. Surtout qu’il ne faudrait pas s’attendre à ce que ceux auxquels elle a été soumise, en l’occurrence les patrons de société de Bourse, y apportent une quelconque modification en leur défaveur : c’est comme leur demander de fournir au CDVM la corde avec laquelle elles vont être pendues.
Hassan Boulaknadel, rompu aux rouages du marché financier, lui-même issu du «milieu», devrait le savoir. Et si, à sa nomination, la communauté financière l’a crédité d’un préjugé favorable, c’est parce qu’elle attend de lui une réorganisation en profondeur du marché. Non pas dans le sens de conforter les sociétés de Bourse dans certaines pratiques, lesquelles s’apparentent souvent à de la délinquance financière, mais plutôt dans l’optique de les contraindre à davantage de déontologie et de rigueur professionnelle tout en les débarrassant de leur mercantilisme outrancier.
Et c’est sur ce terrain-là que Boulaknadel doit faire ses preuves. Sauf que cette circulaire laisse circonspect quant à la pertinence des actions futures qu’aura à initier le CDVM.
Il faudra pourtant que le gendarme du marché soit plus incisif, voire plus téméraire dans ses initiatives si toutefois il veut être une «autorité du march黅 au vrai sens du terme. L’on s’en doute, cette tâche ne sera pas une sinécure. Car se mettre les sociétés de Bourse à dos, c’est indirectement s’attirer la vindicte des grands groupes auxquelles elles sont pour la plupart adossées; ces donneurs d’ordre qui font et défont le marché à leur convenance. Pour autant, appréhendé sous un autre angle, c’est, également, une manière de se crédibiliser auprès de la communauté financière et de certaines sociétés de Bourse qui ont érigé l’éthique en principe de base et qui ne disposent pas de tickets d’entrée pour faire du lobbying auprès des instances de décision.
C’est un choix à faire. Facile si le CDVM est véritablement «l’autorité qui veille sur notre épargne». Difficile s’il veut ménager la chèvre et le chou.
Alors, qui, pour surveiller les sociétés de Bourse ? La réponse est, inévitablement, dans le choix qu’opérera le gendarme du marché.


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