* Le secteur veut répondre aux besoins des Marocains en termes de qualité et de prix. * Les professionnels prônent une industrie citoyenne qui participe au développement du pays et favorise laccès aux médicaments. Les professionnels de lindustrie pharmaceutique ont tenu leurs deuxièmes Assises le 29 mai dernier à Casablanca. Cette manifestation sest déroulée dans une phase très particulière où le pays aspire à généraliser louverture sanitaire et où les dépenses en médicaments par habitant restent très limitées comparativement avec des pays similaires. Ces assises étaient organisées sous le thème : «La formation, une priorité pour le développement du secteur pharmaceutique» . «Les ressources humaines sont un axe stratégique pour le développement de ces industries. La formation demeure la clef de voûte du développement et de la croissance dans tous les domaines et particulièrement le vôtre», a indiqué Yasmina Badou, ministre de la Santé. «Les jeunes que nous formons aujourdhui dans lindustrie pharmaceutique, a-t-elle souligné, seront, à nen pas douter, les acteurs à part entière dune nouvelle société de linformation et de la connaissance à laquelle nous aspirons. Ils en seront les citoyens responsables et efficaces, à condition toutefois de les avoir sensibilisés et préparés à jouer ce rôle, doù lintérêt de la formation dans le domaine du médicament». Badou a expliqué par ailleurs que son département accordait une importance particulière à la formation. Ceci est visible dans le plan daction 2008-2012 qui privilégie un partenariat stratégique avec le secteur privé basé sur lapproche participative et son implication en matière de formation des ressources humaines. Les intervenants au cours de cette manifestation ont mis laccent sur les progrès accomplis par lindustrie pharmaceutique. «Cest lun des secteurs marocains à forte valeur ajoutée qui arrive à faire des percées dans des marchés très porteurs et aussi très exigeants au niveau mondial, comme les marchés américain et européen», a souligné Omar Tazi, président dhonneur de lAssociation marocaine de lindustrie pharmaceutique (AMIP). En effet, certaines entreprises marocaines qui ont fait leurs preuves au niveau national, ont assuré progressivement une expansion à linternational. Leurs produits ont atteint une notoriété confirmée et elles ont la confiance des organismes internationaux, notamment lOrganisation Mondiale de la Santé (OMS). Tazi a souligné par ailleurs que cette branche dactivité constitue un secteur efficient et performant de léconomie nationale. Cest une industrie de pointe et hautement normalisée où la qualité est scrupuleusement exigée. Mais le secteur est aussi confronté à plusieurs défis, notamment la question des médicaments génériques, la concurrence avec les produits étrangers, la gestion des risques sanitaires ou le volet des normes et réglementations. «Le médicament est un produit très spécial. Il exige qualification et compétence. Les ressources humaines sont un facteur déterminant pour lessor de cette branche dactivité», a souligné Ali Sedrati, président de lAMIP. Il a indiqué que lindustrie pharmaceutique nationale était investie dune double mission, à savoir lamélioration de la santé des populations et la contribution au développement socioéconomique de notre pays. «Pour ce faire, notre profession sest considérablement engagée pour une industrie pharmaceutique nationale citoyenne. Il sagit doffrir aux Marocains un produit de qualité et à des prix compétitifs. Le Maroc est un pays pionnier dans le domaine de la fabrication des génériques. Pour être à la pointe de linnovation et de la compétitivité, les sociétés ont beaucoup investi aussi bien au niveau de la formation des ressources humaines que dans les équipements et autres installations et usines», a précisé Sedrati. «Ces deuxièmes Assises, a-t-il souligné, ont vu la signature de plusieurs conventions de partenariat entre des industriels pharmaceutiques marocains et la Faculté de pharmacie de Rabat, l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et le ministère de la Santé.