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Entretien : «Le portefeuille des actions cotées de la CIMR a largement surperformé le marché»
Publié dans Finances news le 14 - 05 - 2009

* Le résultat global de la CIMR a évolué de 4,2%, et ce malgré la nette dégradation du marché boursier.
* L’impact de la crise internationale sur certains secteurs n’a pas influencé la cadence de règlement des contributions, étant donné leur faible représentation dans le portefeuille d’adhérents de la CIMR.
* Avant même les déboires qu’avait connus la Bourse, la Caisse avait entamé la réflexion sur la pertinence du taux de placement qui est utilisé pour valoriser la réserve de prévoyance de son régime.
* Les chiffres sur la couverture retraite dans notre pays ne sont guère reluisants, puisqu’un salarié sur cinq bénéficie de la couverture retraite.
* Tour d’horizon avec Khalid Cheddadi, PDG de la CIMR.
- Finances News Hebdo : Peut-on savoir comment s’est soldée l’année 2008 pour la CIMR et quel a été l’impact de la chute boursière constatée au cours de cette année sur votre politique de placements ?
- Khalid Cheddadi : Si on devait résumer l’activité de notre institution pour l’exercice 2008, je dirais qu’elle était dans la continuité de l’année 2007, voire au-delà de nos prévisions. J’en veux pour preuve les excellents résultats obtenus tant au niveau de la gestion technique qu’au niveau de la gestion financière.
Tout d’abord, pour ce qui est de la gestion technique, le rythme d’accroissement des contributions s’est davantage accéléré avec une évolution de plus de 13%, avoisinant 3,7Mds concomitamment avec l’augmentation du nombre d’adhérents qui passe à quelque 4.100 entreprises adhérentes et une bonne maîtrise des charges techniques qui ont progressé d’environ 6,5%. Dans ces conditions, le solde technique s’est apprécié de 27%, ce qui est appréciable eu égard au contexte économique difficile qu’a connu notre pays l’année dernière.
Quant à la gestion financière, le résultat global a, pour sa part, évolué de 4,2% dans un contexte boursier qui a connu une dégradation très nette des valorisations à partir du deuxième semestre, atteignant une baisse en fin d’année de plus de 13%.
Le portefeuille des actions cotées de la CIMR a largement surperformé le marché de plus de 600 points de base.
En fait, ce résultat exceptionnel vient récompenser notre politique rationnelle de gestion des actifs, adossée à des règles prudentielles et de dispersion des risques qui ont fait leurs preuves. Notre institution peut se targuer d’être parmi les plus performantes dans ce domaine grâce à des mécanismes très rigoureux d’investissement.
- F.N.H. : Comme vous avez pu le constater durant les premiers mois de l’année 2009, certains secteurs ont subi de plein fouet la crise (textile, automobile, électronique…). Avez-vous relevé des incidents de paiement liés aux effets de la crise internationale ?
- K. Ch. : Malgré les effets de la crise internationale sur certains secteurs d’activité au Maroc, nous avons ressenti un impact très limité au niveau de la CIMR sur la cadence de règlement des contributions, qui continuent à se dérouler pratiquement sans changement par rapport à l’année dernière. Cela tient au fait que ces secteurs sont encore faiblement représentés dans notre portefeuille d’adhérents.
En tout état de cause, chaque fois qu’une difficulté a été ressentie par un de nos adhérents pour payer les contributions régulières, nous avons mis en place des facilités appropriées dans le respect strict de nos dispositions statutaires.
- F.N.H. : D’importantes mesures ont été mises en place récemment par la CIMR (l’élargissement de l’assiette des taux de cotisation, l’augmentation du taux de cotisation…) dans l’objectif d’augmenter la pension à la retraite. Est-ce que vous avez commencé à en ressentir les retombées aujourd’hui ?
- K. Ch. : Depuis la mise en œuvre de ces mesures, nous avons constaté un engouement de la part de nos entreprises adhérentes puisque plusieurs d’entre elles ont d’ores et déjà opté pour le relèvement du taux de cotisation pour l’ensemble ou pour une partie de leurs salariés, améliorant ainsi leur niveau de pension projeté.
Ceci nous conforte dans la démarche que nous avons entreprise et nous apporte la preuve concrète qu’elle répond à un véritable besoin.
- F.N.H. : A l’occasion de chaque sortie médiatique, vous rassurez quant à la pérennité du régime de la Caisse. Est-ce qu’aujourd’hui, avec toutes les mutations que connaît le contexte international et qui ne sont pas sans incidences sur nos agrégats macro-économiques (PIB, inflation, déficit budgétaire…), vous maintenez votre position ?
w K. Ch. : Le régime géré par la CIMR a bien résisté aux conséquences de la crise financière internationale en 2008. Ceci se manifeste clairement à travers les résultats du bilan actuariel que nous avons réalisé, et qui montre que les critères de pérennité du régime sont respectés et que, parallèlement, ses principaux indicateurs sont en progression, notamment la projection de la réserve de prévoyance.
Je rappelle que nous attachons une grande importance au suivi régulier du régime qui fait l’objet de règles de gouvernance très strictes, qui sont inscrites dans les statuts de la Caisse.
Ce suivi est fait principalement à travers l’élaboration annuelle d’un bilan actuariel qui consiste à réaliser un ensemble d’études financières, démographiques et actuarielles aboutissant à la projection sur une longue période des ressources et emplois de la Caisse. Ces projections prennent en ligne de compte une multitude de paramètres qui restent bien entendu liés à la situation démographique et économique du pays.
L’élément important qu’il faudrait souligner à cet égard c’est que les hypothèses d’évolution que nous retenons de ces paramètres sont extrêmement prudentes par rapport à leur évolution réelle observée a posteriori (taux de rendement financier, évolution annuelle des actifs, etc…).
Les projections que nous avons réalisées ont montré d’une façon claire que, bien qu’il soit sensible aux évolutions des grandeurs macroéconomiques, le régime de la CIMR se caractérise par sa robustesse et par sa capacité sur le très long terme à honorer ses engagements
- F.N.H. : Effectivement, depuis 2003 la CIMR a élaboré son bilan actuariel pour s’assurer de la pérennité du régime. Est-ce que ce bilan est en parfaite adaptation avec les mutations que connaît sans cesse le contexte ?
- K. Ch. : Le point que vous évoquez est tout à fait pertinent car il s’agit d’examiner les modèles que nous utilisons pour l’établissement de notre bilan actuariel. C’est un exercice récurrent que nous réalisons pour affiner régulièrement les projections que nous faisons dans le cadre du bilan actuariel.
Avant même les déboires qu’a connus la Bourse, nous avions entamé la réflexion sur la pertinence du taux de placement qui est utilisé pour valoriser la réserve de prévoyance du régime de la Caisse. Sur une longue période de projection, il pourrait être difficile de prévoir l’évolution des marchés financiers et donc l’évolution de la réserve de prévoyance qui est utilisée pour valoriser les ressources dont disposera la Caisse pour faire face à ces engagements futurs. Nous avons présenté une nouvelle méthode d’évaluation de ces réserves se basant uniquement sur la valeur comptable pour l’établissement du bilan actuariel. Cette méthode a été adoptée par le Comité de pilotage qui est l’instance en charge de la supervision de la santé du régime. Nous pensons que ce nouveau plan est en adéquation avec le contexte où les actifs financiers peuvent être vulnérables pour des considérations de volatilité dans le moyen et le long termes.
- F.N.H. : Le système de la retraite a enfin un plan comptable qui lui est spécifique. Quelle est la valeur ajoutée de ce plan pour le système en général et pour la CIMR en particulier ?
- K. Ch. : Nous nous réjouissons de la mise en place d’un plan comptable spécifique pour les Caisses de retraite. Nous pensons qu’à l’instar des entreprises travaillant dans un même secteur économique comme les compagnies d’assurance, les Caisses de retraite, surtout celles fonctionnant selon le système de répartition, devaient avoir un plan comptable qui reflète les règles de comptabilisation qui leur sont propres.
- F.N.H. : La CIMR a connu ces derniers temps un mouvement de grogne sociale. Peut-on savoir comment vous avez pu résoudre un tel conflit avec vos salariés ?
- K. Ch. : Il faudrait rappeler que notre institution est avant tout un gestionnaire de l’épargne que les salariés du secteur privé nous confient pour la faire fructifier et la gérer dans le temps d’une façon responsable en bon père de famille.
Partant de ce constat, nous nous devons de faire respecter un ensemble de règles de bonne conduite pour justement veiller à ce que les bons résultats que nous enregistrons ne soient impactés négativement par une augmentation déraisonnable de nos charges de gestion interne.
Dans le cas d’espèce, la Direction générale de l’institution a constamment affirmé le principe de solidarité vis-à-vis de ses salariés et a toujours travaillé pour les faire évoluer sur le plan de l’épanouissement professionnel ; mais lorsqu’il y a eu des abus, il avait fallu les dénoncer avec force et détermination pour préserver les intérêts de nos affiliés et allocataires.
En réunissant les bonnes volontés et en amorçant un dialogue honnête et responsable, nous avons pu trouver une solution avec les représentants du personnel, laquelle consolide le principe de la solidarité pour les salariés tout en luttant contre les abus et le laxisme dans la gestion des arrêts-maladie.
- F.N.H. : La CIMR a mené récemment une caravane de sensibilisation en sillonnant les différentes villes du Royaume ; quelles ont été les retombées de cette action sur votre activité ?
- K. Ch. : La réalisation de la caravane de la retraite qui a concerné plus de 11 villes procède de la volonté de la Caisse de promouvoir et de vulgariser la prévoyance sociale en général et l’épargne Retraite en particulier dans notre pays. Les chiffres sur la couverture retraite dans notre pays ne sont guère reluisants puisque un salarié sur cinq bénéficie de la couverture retraite. Notre Institution se devait, bien entendu, dans une démarche volontariste et citoyenne, de sensibiliser les différents acteurs (chefs d’entreprise et salariés) sur la nécessité impérieuse de planifier sa retraite. Ce fut également une occasion privilégiée de présenter l’éventail des produits de la CIMR qui permettent de constituer progressivement une épargne retraite pour les salariés du secteur privé.
- F.N.H. : Dans le même cadre de proximité, il y a à peine deux semaines, la CIMR avait signé une convention avec la BCP. Une convention qui, d’après-vous, s’inscrit également dans le cadre de la démarche qualité initiée par la Caisse. Avez-vous d’autres projets de ce genre, si oui lesquels ?
- K. Ch. : En effet, nous avons signé dernièrement une convention avec la Banque Populaire pour le lancement de la carte Rahati, qui constitue un jalon important dans le renforcement de la qualité de nos prestations à la fois par l’accroissement de la proximité vis-à-vis de nos allocataires, mais aussi par la simplification des démarches entreprises par les allocataires auprès de notre Caisse.
La carte Rahati constitue une innovation très importante pour ce qui est de la gestion des certificats de vie dont les allocataires pourront désormais s’affranchir tout en leur permettant de profiter pleinement des nombreux avantages que procure l’utilisation d’une carte monétique. Mais nous voulons encore aller plus loin dans cette démarche d’amélioration continue des prestations et des services.
Parmi les projets-phares que nous nous apprêtons à lancer dans les prochaines semaines, il y a le nouveau processus de liquidation
«e-liquidation» à destination des directions des ressources humaines de nos adhérents et qui leur facilitera non seulement le déclenchement de la liquidation des dossiers de pensions des retraités en leur permettant, entre autres, de connaître le montant des pensions qui leur seront payées, de vérifier les informations concernant leurs carrières d’une façon anticipative ; mais également de connaître les pièces constitutives du dossier. Ceci va permettre une réduction drastique du temps de traitement des dossiers des allocataires avec comme objectif fixé d’assurer la continuité du revenu pour les futurs allocataires.
- F.N.H. : Quels sont vos principaux projets pour l’année 2009 et qui ont pour objectif le perfectionnement du régime ?
- K. Ch. : Les nombreux projets que nous avons planifiés pour l’exercice 2009 reflètent cette dynamique de changement que nous voudrions intensifier pour concrétiser nos ambitions stratégiques en matière de qualité des prestations et d’augmentation de la performance de notre gestion aussi bien technique que financière.
A titre d’exemple, nous lancerons un projet qui devrait améliorer substantiellement la gestion des comptes des entreprises adhérentes en optimisant d’une façon importante les processus de gestion, des encaissements et de paiement.
Nous avons également identifié le projet de certification du domaine Production selon la norme ISO 9001 comme un projet prioritaire, car il permettra d’instaurer une véritable dynamique d’amélioration continue de l’ensemble de la gestion des adhérents et des affiliés avec des engagements précis et mesurables pour l’ensemble des processus concernés.
Enfin, en raison de la nature des opérations que notre institution réalise, il nous paraissait primordial, pour l’exercice 2009, d’ancrer une démarche de gestion des risques et qui sont inhérents à notre activité. Cette démarche sera concrétisée en leur affectant des indicateurs de mesure et de surveillance pour aboutir à l’élaboration des plans d’actions pour les maîtriser ou, tout au moins, pour les confiner.


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