Le Plan Maroc Vert (PMV) reste lun des plus grands chantiers lancés par le Maroc. Ce programme, une année après son lancement, commence à véritablement prendre forme. Même si certains projets avancent normalement, il reste encore des points à améliorer. En cela, limplication de tous les acteurs économiques est plus que nécessaire afin que les objectifs définis à travers ce plan ne se réduisent pas à une simple clause de style. Il sagira de ne pas faire déconomie deffort dans la volonté de mener à bien cet ambitieux projet, à travers notamment la mobilisation de fonds conséquents, mais surtout une démarche coordonnée des différents intervenants du secteur. Il est, à ce titre, intéressant de constater quactuellement les organismes bancaires ont fait du PMV une de leurs priorités, en simpliquant notamment dans le financement agricole. On ne peut, dès lors, que sen réjouir, dautant plus que le secteur a besoin de plusieurs milliards de dirhams pour les dix prochaines années. Et, parallèlement, cest une opportunité offerte aux banques pour assurer leur expansion en capitalisant sur une nouvelle clientèle. Lenjeu est de taille : le développement de lagriculture marocaine avec ses effets dentraînement sur lensemble de léconomie nationale. Car, même si cest connu, il semble utile de le rappeler de temps à autre : notre agriculture, qui a dénormes potentialités peu ou mal exploitées, doit relever plusieurs défis. Même si aujourdhui, certains exploitants, et ce dans plusieurs filières, sont parvenus à un niveau de productivité qui dépasse celui de leurs homologues américains ou européens. Le défi de la sécurité alimentaire est, à cet égard, le plus saillant. Cest la raison pour laquelle le PMV se concentre sur des éléments qui font encore la faiblesse de notre agriculture comme la mécanisation, le financement, lagrégation et la formation. Tout un challenge.