* Lessor de la téléphonie mobile engendrerait à terme lapparition du m-Banking. * Les opérateurs africains ont déjà commencé; le Maroc suivra-t-il ? Serait-ce lère du mobile banking qui se profile pour le Maroc ? Plusieurs facteurs portent en tout cas à le croire. En effet, la téléphonie mobile connaît un essor soutenu depuis quelques années, et les services offerts par les opérateurs ne cessent de se diversifier. Les dernières technologies affectées aux mobiles et annoncées dernièrement permettent de regarder la télévision sur son téléphone ou encore de disposer dun service GPS à portée de main. Qui aurait cru, il y a 10 ou 15 ans de cela, que le Marocain moyen pouvait disposer doutils pareils ! Mieux encore, les opérateurs télécoms ne comptent pas sen arrêter là. Selon des sources bien informées, des niches de développement sont toujours à létude, dont le m-banking. Cette nouvelle technologie offre laccès, grâce à la téléphonie mobile, à des services financiers très larges comme laccès aux comptes bancaires ou le transfert dargent Plusieurs acteurs mondiaux et africains se sont déjà lancés dans le domaine, et les experts internationaux tablent sur une évolution très rapide de ce concept dans les quatre prochaines années. Cest dabord la multinationale anglaise Vodafone qui a entamé lintroduction en Afrique de loffre m-banking, notamment au Kenya. Cette première na pas manqué dinspirer dautres. Le Sud-Africain MTN et le Français Orange se positionnent aussi sur ce créneau, nouveau sur le continent. Cest la croissance du nombre dutilisateurs de la téléphonie mobile qui a encouragé lémergence de ce nouveau produit. Le Maroc pourrait suivre très bientôt,, même si les acteurs, contactés par nos soins, se sont refusés à tout commentaire par rapport à la question, sans doute pour des raisons concurrentielles. Mais ce qui est sûr, cest quau-delà de son caractère de service bancaire, le m-banking est considéré surtout comme un levier de bancarisation dans les pays émergents tels que le Maroc où le potentiel de croissance pour la banque de détail nest pas du tout négligeable, particulièrement dans les activités de «banque au quotidien» (tenue de compte, paiements, services complémentaires). «Le concept vise à mettre à dispositions des services à forte valeur ajoutée pour le consommateur, susceptibles dentraîner ladhésion du plus grand nombre de clients aux services bancaires», nous déclare un banquier de la place. Mais le lancement du mobile banking impose tout dabord une collaboration banques-opérateurs télécoms. Chose, il est vrai, déjà concrétisée à travers les services de paiement de factures sur les guichets automatiques, ou encore les recharges sur les GAB. Par ailleurs, la Banque centrale suivrait de près les aspects de conformité qui seront au centre des préoccupations quand ces nouvelles offres feront leur apparition dans le paysage bancaire marocain. Dun autre côté, la législation est un facteur-clé pour le lancement du m-banking, puisquil se situe à lintersection de nombreux domaines de la loi, à savoir le e-commerce, la législation sur les opérateurs téléphoniques et les systèmes de paiement.