* En deux séances, 214.354 titres Brasseries du Maroc ont changé de main, soit 7,58% du capital de la société. * Selon une source autorisée, lacquéreur nest autre que Mutandis, société dinvestissement dAdil Douiri, ex-ministre du Tourisme. Vendredi dernier, le titre de la société des Brasseries du Maroc (SBM) prend de court tout le marché. Lagroalimentaire gagne quelque 5,82% dans un volume pour le moins inhabituel. Ce sont en fait pas moins de 158.354 titres du brasseur qui changent de main pour un volume global de plus de 633 MDH. Le week-end laisse chez les opérateurs un goût dinachevé. Puisque lidentité des initiateurs de ce gros volume nest pas connue. Les rumeurs fusent de toutes parts. Et lon parle ici et là dun éventuel renforcement de Castel (principal actionnaire de SBM) dans le tour de table de sa filiale. Une opération des plus normales ! Lundi, même son de cloche. La valeur agroalimentaire réalise encore une fois le plus gros volume de la séance. 56.000 titres changent de main, soit un flux transactionnel de plus de 224 MDH. Entre les deux séances, ce sont donc quelque 214.354 actions «Brasseries du Maroc, qui ont changé de main, soit en gros, plus de 7,58% du capital ! On parle encore une fois de Castel. Mais il nen est rien. Une source proche du dossier, contactée par nos soins, a catégoriquement démenti linformation. Si ce nest pas Castel, de qui pourrait-t-il bien sagir ? Professionnels et observateurs attendent impatiemment la déclaration de franchissement de seuil pour connaître lidentité de lacquéreur. Mais en attendant, des sources autorisées évoquent la piste Mutandis, société dinvestissement de lex-ministre du Tourisme, Adil Douiri (voir encadré). Une piste qui pourrait être bien fondée, puisque lactivité des Brasseries du Maroc représente le cur de cible de Mutandis. Une société qui choisit souvent comme proie, comme la déclaré Adil Douiri himself à lun de nos confrères de la place, «des sociétés dont lactivité est destinée directement aux consommateurs, tels que le commerce ou lindustrie des produits de grande consommation» Comme la bière par exemple ! En tout cas, si linformation se révèle vraie, Adil Douiri aura fait un bon coup, en enrichissant son portefeuille de participation dune valeur sûre, et qui agit dans un des secteurs où la demande ne tarit jamais. Sauf en période de fête religieuse !