Alors celui-là, difficile de lui mettre le grappin dessus ! Moncef Belkhayat est encore occupé à concevoir des bébés. Le dernier en date est Atcom, Africa Teldis & Communication. Marqué par une enfance stable, sans toutefois briser son élan dynamique, Moncef Belkhayat est élevé dans une famille où les grands-parents sont commerçants, et les parents juristes. Il a baigné dans une culture administrative dans la capitale du Maroc. Quand on est fils de juristes, cest la morale à tout bout de champ, mais ce nest quune fois grand quon se rend compte que cétait une bonne école. Moncef Belkhayat a toujours su ce quil voulait et, avant même dentamer ses études, il sétait posé comme objectif de devenir homme daffaires, comme le rapporte un de ses amis denfance. Ainsi, depuis quil a intégré lécole, il na pas vécu, à lopposé de ses pairs, des moments dinsouciance. Pur produit de lécole publique, il intègre lISCAE après le Bac. Étudiant en management, il décroche en 3ème année un stage chez Procter & Gamble. Cétait une manière pour lui détablir le pont entre le monde de luniversité et celui de lentreprise. Ce stage rémunéré lui permit et de financer sa quatrième année et de tracer un peu plus un plan de carrière. Alors même quil était sur le point de terminer ses études, il avait déjà entrevu sa carrière toujours chez Procter & Gamble. Très désireux de voir un peu le monde extérieur, il tente une expérience inédite au sein du même groupe. Ainsi, exercera-t-il, en tant quexpatrié dabord pendant deux ans en Arabie Saoudite, avant de prendre en charge le développement du groupe en Afrique et au Moyen-Orient alors quil nétait âgé que de 26 ans. Et, il faut le faire, avoir à gérer plus de 200 millions de dollars. Il a marqué son passage dans le groupe grâce notamment au lancement du business dans 7 pays, dont lAlgérie, lEthiopie, la Jordanie mais surtout la Palestine où 100 jeunes furent recrutés dun coup; ce qui allait permettre de multiplier le chiffre daffaires par quatre au bout dune année dactivité. Lui, a dailleurs toujours cru en deux composantes dans son mode de management : avoir confiance en ses collaborateurs et être à même de prendre des décisions rapides dans un environnement aux fluctuations fulgurantes. Quitte à se tromper. Ainsi, la somme des bonnes décisions finit-elle toujours par créer de la valeur ajoutée et par faire de lombre aux plantages. Il faut dire que pour en arriver là, il a longtemps travaillé dans une firme américaine, où lambition et la rage de gagner sont deux qualités majeures du manager. En 1998, alors quil se trouve à Dar Essalam, deux attentats terroristes visent des cibles américaines. Un souvenir très douloureux qui lavait fortement choqué. On est en 1999, Moncef Belkhayat est lun des managers marocains les plus en vue malgré son âge ; il navait que 29 ans, quand il se retrouve courtisé par les gens de Méditel. Comme à ce jour, Moncef Belkhayat prend goût à participer à la création de bébés et surtout de les voir grandir et réussir. Cette même ambition a motivé sa décision de retourner au Maroc et de démarrer, en avril 2000, dans ce grand chantier quest la libéralisation des télécommunications marquée par larrivée dun deuxième opérateur de téléphonie. La saga durera 7 ans et demi pendant lesquels Moncef Belkhayat côtoiera beaucoup de personnes. À titre dexemple, pendant quil était à Méditel, il a côtoyé quatre directeurs généraux, une trentaine de directeurs centraux et une cinquantaine de directeurs. Moncef Belkhayat ne cesse de répéter que lexpérience de Méditel fut primordiale, car cétait un véritable challenge, une sorte de combat de David contre Goliath. Les éléments clés de cette réussite étaient : une marque solidement bien bâtie, une équipe managériale, un écosystème, des RH de qualité et surtout la place privilégiée du client au centre des priorités. Voilà pourquoi il prône un mode de management participatif sans vouloir pour autant sapproprier le succès. Aujourdhui, il est sur un autre challenge, celui de faire dAtcom un succès et surtout de pérenniser ce succès. Moncef Belkhayat parle rarement de lui ; il préfère lécoute. Il aime rencontrer les gens et prendre connaissance de leurs idées. Voilà pourquoi il mène une vie sociale et politique assez intenses ; il est ainsi membre dassociations à caractère sportif, culturel et musical dans sa ville natale, Rabat. Il est aussi membre du parti de lIstiqlal. Il a approché le monde politique en tant quadhérent à Daba 2007 et a préféré mettre la main à la pâte, au lieu de se contenter de critiquer le champ politique. Il approche celui-ci sous langle économique également puisquil est membre actif du cercle des économistes du Parti de lIstiqlal, lequel se réunit un dimanche sur trois. Très alerte, le Président du Directoire dAtcom suit de près lactualité nationale et internationale où il puise beaucoup dinformations. Papa de deux enfants, et à peine âgé de 38 ans, Moncef Belkhayat compte plus de 18 ans dexpérience à son actif. Il est animé dune grande ambition quil partage avec sa famille en engageant celle-ci dans un projet citoyen. Comme en fait lécho un ami de longue date, le projet familial vise une action pouvant contribuer au développement économique du pays. Un ambition qui lanime résolument. Pour toujours !