E-Visa : près d'un demi-million de demandes en trois ans    Croissance : le rebond économique confronté au creusement du déficit budgétaire    Hicham Fenniri : "L'objectif est de parvenir à la souveraineté hydrique d'ici 2027"    L'UM6P renforce les liens avec la diaspora à Oslo    Moncef Belkhayat : "DDM dépassera le milliard de dirhams de chiffre d'affaires en 2025"    Préparatifs CAN 2025 : dernier virage pour les travaux    David Copperfield est algérien    Michoc devient supporter officiel de la Fédération Royale Marocaine de Football    Rabat : Un ministre palestinien salue le soutien du Maroc et du Roi Mohammed VI    Décès de Muhammadu Buhari : le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances au président du Nigeria    Coordination Espagne Maroc sur les douanes : José Manuel Albares dément les fermetures définitives à Ceuta et Melilla    Acquittement d'un député RNI et 11 autres inculpés dans l'affaire de malversation à Ksar El Kebir    Violences à Torre-Pacheco : Pedro Sánchez et le Maroc condamnent le racisme et appellent au calme    Violencia en Torre-Pacheco: Pedro Sánchez y Marruecos condenan el racismo y llaman a la calma    Marruecos prevé un crecimiento del 4,4 % en 2025, con una ligera desaceleración en 2026    ORA Technologies raises $7.5M to expand food delivery and mobile payments in Morocco    Crash d'Air India: L'Inde ordonne une inspection d'urgence des interrupteurs de carburant des Boeing    Maroc–Gambie : un mémorandum pour renforcer l'audit public    CAN féminine de football : le Maroc affronte le Mali en quart de finale    Décès du manifestant retranché 18 jours en haut d'un château d'eau à Béni Mellal    Patrimoine mondial : Trois sites africains sortent de la Liste du péril selon l'UNESCO    Brahim Diaz perte de vitesse au Real Madrid, mais le club continue de lui faire confiance    Administration équitable : lancement du programme national du Médiateur du Royaume    La startup marocaine ORA Technologies lève 7,5 millions de dollars    Vague de chaleur au Maroc : la demande en électricité a atteint un pic inédit le 30 juin    Tensions Brasilia-Washington : la Cour suprême brésilienne réfute les accusations de Trump au sujet de Bolsonaro    Cañizares : "Hakimi mérite le Ballon d'or 20 fois plus que Dembélé"    Feux de forêt au Canada: Toronto parmi les villes ayant la plus mauvaise qualité de l'air au monde    Les recettes fiscales augmentent de 25,1 MMDH à fin juin 2025    La Chine accompagne le Maroc dans le déploiement de la 5G : l'ouverture des licences renforce le partenariat technologique entre Rabat et Pékin    La Résidence de France à Rabat célèbre la Fête nationale en présence de plus de 2 500 invités    Les prévisions du mardi 15 juillet    Festival des Plages 2025 : Maroc Telecom donne le coup d'envoi    L'UNESCO inscrit les tombeaux impériaux de Xixia au patrimoine mondial... La Chine poursuit la valorisation de son héritage civilisationnel    Inscription des tombes impériales de la dynastie Xia de l'Ouest sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO    Maroc-France. Sa Majesté le Roi Mohammed VI félicite le Président français    E-Visa. Le Maroc dresse le bilan    Maroc Telecom lance la 21eédition du Festival des Plages    DGAPR : 962 détenus réussissent les examens du Baccalauréat en 2025    Séisme de 5,5 au large de l'Espagne : Secousses ressenties dans plusieurs villes du nord du Maroc    Mondial des clubs: Hakimi et Bounou dans l'équipe type du tournoi (FIFA)    La Chine... Le festival de musique "Strawberry" à Urumqi : une vitrine de l'ouverture culturelle au Xinjiang    ANEF : risque extrême d'incendie identifié à Chefchaouen, Taounate et Taza    Lou Yixiao émerveille le public avec une tenue inspirée des femmes Hui'an de l'époque républicaine chinoise : Quand la magie du passé rencontre l'élégance contemporaine    Diplomatie : Rabat entre le poids de l'Occident et l'infortune des BRICS [INTEGRAL]    Jazzablanca 2025 : A citywide celebration of jazz, beyond the stage    Décès de l'animateur vedette de la télévision française Thierry Ardisson    Biens culturels. Le Maroc s'attaque au trafic    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bancassurance : La synergie bât son plein
Publié dans Finances news le 18 - 12 - 2008

* Depuis que le code des assurances a reconnu officiellement la bancassurance, les banquiers ont fait main basse sur ce créneau.
l Les opérations de concentration, qui ont marqué le microcosme financier et qui se sont traduites par des adossements des assurances aux banques, ont eu un effet de levier sur la bancassurance.
l En 2007, le chiffre de la bancassurance frise les 4 Mds de DH. Avec le même taux de croissance qu’en 2007, soit 41%, la bancassurance produira 5,6 Mds de DH en 2008.
L’activité de la bancassurance a été exercée dans une parfaite illégalité depuis 1980, date à laquelle elle a fait son apparition au Maroc à l’initiative de la BMCI et de la Banque Populaire. Elle s’est par la suite considérablement développée et a permis de drainer un chiffre d’affaires de 1,8 Md de DH en 2002. En vue de mettre un terme à cette illégalité, le Code des assurances a officiellement reconnu la bancassurance, délimitant, par là même, son champ d’intervention.
Néanmoins, comme le précise Jérôme Kullman, Directeur de l’Institut des Assurances de Paris, «il y a de plus en plus de dilution entre les contrats d’assurance et ceux bancaires». Autrement dit, la frontière entre les deux est pratiquement invisible, ce qui crée une certaine confusion au niveau des citoyens.
De toute évidence, les banquiers semblent avoir fait main basse sur l’assurance et c’est ce qui inquiète les agents.
Les modèles de développement de la bancassurance suivis au Maroc varient entre les accords de distribution comme BP/CNIA, les joint ventures comme Attijari/Wafa et la stratégie de groupe comme BMCE Bank/ RMA Watanya.
En 2007, le chiffre de la bancassurance se situait à près de 4 Mds de DH. Avec le même taux de croissance qu’en 2007, soit 41%, la bancassurance produira en 2008 le même chiffre que les intermédiaires, c’est-à-dire 5,6 Mds
de DH.
En matière d’assurance de personnes, la bancassurance ne concerne pas seulement les contrats d’assurance liés à des produits bancaires (contrats emprunteurs ou connexes), mais des contrats d’assurance de personnes non liés à des produits bancaires (ou annexes).
L’essor qu’affiche aujourd’hui la bancassurance n’est pas le fruit du hasard, mais résulte de la conjugaison d’un ensemble d’éléments. Tout d’abord, les banques disposent d’un réseau d’environ 3.000 agences dédiées à la vente de l’assurance. Ce réseau ne cessera bien entendu de se développer. En Espagne, en 2003, on comptait 34.000 agences pour une population de 40 millions d’habitants, soit une agence pour 1.156 personnes, contre une agence pour 10.000 habitants au Maroc.
L’implantation dense et structurée de ce réseau est un élément de premier ordre qui sous-tend le succès de la bancassurance. Les opérations de concentrations, qui ont marqué le microcosme financier et qui se sont traduites par des adossements des assurances aux banques, ont eu un effet de levier sur la bancassurance.
Quid des avantages ?
Les avantages qu’offre la bancassurance expliquent en partie son succès. Il est évident qu’un nombre aussi important de points de vente, apportant aux clients proximité géographique et humaine, facilite les rencontres entre banquiers et consommateurs et permet par conséquent d’accroître les chances de vente. «La proximité avec le client est une force qu’il ne faut pas sous-estimer. C’est le facteur fondamental de la mise en place de la relation et donc de la confiance et de la fidélité, sans oublier que les employés des agences bancaires sont motivés par les commissions qu’ils perçoivent à titre personnel», explique un opérateur. Les Marocains sont attachés à la relation physique avec leur banquier, contrairement à d’autres pays.
De leur côté, les compagnies d’assurance ont pu, grâce à cet adossement, varier leur mode de distribution afin d’éviter une dépendance trop grande à l’égard du réseau traditionnel. Elles ont également eu l’avantage de réduire les coûts de distribution par rapport aux frais inhérents aux agents traditionnels. En outre, les coûts de distribution étant réduits, le client peut bénéficier des produits d’assurance à des prix intéressants. Les modes de règlement des primes sont simplifiés puisque celles-ci sont fractionnées et directement prélevées sur le compte bancaire.
On peut ainsi en déduire que le client de la bancassurance se procure des produits pas chers, avec un paiement souvent fractionné par mensualités et avec une accessibilité aisée puisque le réseau bancaire est plus dense que celui des intermédiaires.
Bien qu’elle présente des avantages, la bancassurance ne demeure pas exempte de vices. La plupart du temps, les banques pratiquent la vente croisée et forcée. Ce qui veut dire : pas de crédit si on ne souscrit pas l’assurance. La souscription d’une assurance entre dans un package et le client ne peut donc y échapper.
Il faut aussi souligner le fait qu’aucun choix de compagnie n’est laissé au gré du client. Cette attitude des banques n’est pas neutre au regard de leurs obligations et de leurs responsabilités. Car la banque est tenue de fournir au client toutes les explications utiles pour lui permettre de saisir la portée des garanties et des exclusions de risques. Elle est tenue de l’informer le client des possibilités de résiliation du contrat en attirant spécialement son attention sur les délais de préavis. Cette mission se rattache à l’obligation d’assistance, de conseil et d’information qui est absente dans la pratique de la bancassurance. A ce titre, un courtier d’assurance remarque : «Plusieurs fautes professionnelles restent sans suite car la banque n’est pas considérée comme un professionnel responsable mais comme un simple distributeur non responsable».
Aussi, dans un avenir proche, est-il fort probable d’entendre parler au Maroc, comme sous d’autres cieux, d’assur-banque. Il s’agit de compagnies d’assurance ayant des activités (compte, carte bancaire et même crédit) destinées à leurs assurés.
Un moyen de contre-attaquer les banques qui se sont bien positionnées en matière d’assurance.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.