* Les amendements apportés au contrat de gestion déléguée de la Lydec comprennent un important aspect relatif aux infrastructures. * La politique des tarifs tend à garantir une stabilité pour les foyers à faible revenu. * La nouvelle convention prévoit aussi une solution pour la retraite des employés. Des objectifs bien précis ont été derrière la révision du contrat de gestion déléguée qui lie la Lydec à lAutorité délégante et celle de tutelle. La formalisation des termes de lavenant qui devrait être apporté au contrat a été achevée et présentée pour approbation au Conseil de la ville qui a toujours milité pour une hausse de la redevance quil perçoit annuellement. Il faut souligner que la révision du contrat de la gestion déléguée est une première dans les concessions au Maroc. Signée en 1997, la concession accordée à la Lydec devait évoluer en raison des missions de service public qui incombe à lautorité déléguée. Le Directeur général de la Lydec, Jean-Pierre Ermenault, a considéré que cet accord «est très important. Nous avons pris en compte les grands enjeux de développement de la région du Grand Casablanca, en particulier en matière de réalisation des grandes infrastructures». «Nous allons investir 3,4 milliards de DH dici 2012, ajoute le Directeur général de la Lydec, et plus de 10 milliards de DH au cours des 20 prochaines années». «Certains de ces investissements, insiste J.-P. Ermenault, sont très attendus par les Casablancais. Je vise en particulier le super collecteur ouest qui permettra de sécuriser lévacuation des eaux pluviales dans le secteur de loued Bouskoura ; je vise également les ouvrages qui permettront aux plages du nord de Casablanca de ne plus être polluées par les rejets deaux usées», conclut-il . Il faut souligner que le suivi des conditions dexécution de la gestion déléguée a été lun des principaux points laissés en suspens hors de la signature du contrat en 1997. Il y a deux ans, les parties au contrat étaient convenues de réviser les conditions techniques et économiques de leur convention. Une révision qui porte sur plusieurs points cruciaux. A commencer par la garantie dune stabilité des tarifs hors ajustement des prix dachat aux producteurs et hors révisions économiques. A ce point, sajoute la gestion par la Lydec de léclairage public. Une manière de montrer que lentreprise veut remplir ses devoirs de services publics via linstauration dun système de maintenance. Des contrôleurs, appelés «rondiers» effectueront en effet des rondes pour noter toute anomalie dans le réseau. Depuis le début de lannée, le périmètre des délégations préfectorales de Casa-Anfa et Derb Sultan-El Fida compte 7 rondiers équipés en vue doptimiser leur action. Lavenant proposé à lapprobation du Conseil de la ville de Casablanca comprend aussi un programme dinvestissement à long terme et un taux de rentabilité du projet établi à 11,7% sur 30 ans. «Avec une augmentation de la redevance à lAutorité délégante par paliers, allant de 1% du C.A en 2007, jusquà atteindre 2% du chiffre daffaires en fin de contrat», précise-t-on auprès de la Lydec. Il est attendu que le montant cumulé sur 20 ans de cette évolution se monte à plus de 1 milliard de DH. La révision du contrat de gestion déléguée a concerné aussi le volet social. Avec une solution proposée pour la retraite des employés au statut du personnel des entreprises de production, de transport et de distribution délectricité. La politique des prix de la Lydec semble, pour sa part, envisager des dispositions pour épargner les foyers à revenu modeste. La partie délégataire sest engagée, en effet, à un maintien des tarifs à leur niveau actuel. En faisant fi des prix de fourniture des fluides. Il reste à souligner que lavenant apporté au contrat de gestion déléguée accordée à la Lydec a aussi prévu une redéfinition des conditions de lassistance technique et du transfert du savoir-faire.