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Plan de continuité d’activité : Une question de survie !
Publié dans Finances news le 07 - 11 - 2008

* La Bourse de Casablanca a son PCA qui lui permet d’assurer la continuité de ses activités les plus critiques en cas de sinistre majeur.
* Face à la recrudescence des catastrophes naturelles, le PCA est devenu un impératif pour la survie de l’entreprise.
Des dizaines d’entreprises sous les eaux, plusieurs d’entre elles en cessation (temporaire) d’activité et des millions de dirhams partis en fumée : ce sont les conséquences des récentes inondations qui ont touché quelques villes du Royaume. Ce sont toujours ceux qui disent «ça ne peut arriver ou ça ne peut m’arriver» qui sont les plus sinistrés, simplement parce qu’ils ne mettent pas en place les garde-fous nécessaires.
Aujourd’hui, seules quelques entreprises situées dans la zone industrielle de Tanger ont pu reprendre leurs activités. Ce sont celles qui ont mis en place ce qu’on appelle communément un plan de continuité d’activité (PCA) ou encore un plan de reprise d’activité (PRA). Ce dernier sous-tend, en cas de survenance d’un sinistre, une interruption de l’activité d’une durée plus longue (des heures, voire des jours) que dans le cadre d’un PCA (des secondes, voire des minutes). Mais leur finalité reste en quelque sorte la même : assurer la pérennité de l’entreprise en mettant en place les procédures visant à assurer le fonctionnement de ses activités vitales. Etant entendu que l’interruption de l’activité, en plus des pertes financières énormes qu’elle peut engendrer, peut décrédibiliser l’entreprise vis-à-vis de ses clients et fournisseurs.
Risque nul ?
Il n’y a pas zéro risque dans la vie d’une entreprise, quel que soit le secteur d’activité dans lequel elle opère. Aussi, au risque de mettre la clé sous le paillasson, plusieurs établissements marocains ont mis en place des sites de back-up pour assurer la continuité de leurs centres critiques, notamment lors de sinistres importants comme les catastrophes naturelles, les attaques terroristes ou encore les attaques du système d’information. C’est le cas notamment au niveau de la Bourse de Casablanca. Le PCA qui y a été déployé, élaboré en collaboration avec Valyans Consulting, lui permet «d’assurer la continuité de ses activités les plus critiques en réponse à n’importe quel sinistre majeur, et ce grâce à la mise en œuvre de solutions de secours adaptées».
Même son de cloche au sein du Groupe Cartonnages du Rif, spécialisé depuis près d’un demi-siècle et un des leaders du domaine de la transformation de papiers-carton et emballages transparents. Selon le directeur administratif et financier, Haddi Gharib, «nous sommes, certes, conscients que nous ne pouvons être immunisés à 100%, mais nous avons d’ores et déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour être préservés au maximum en cas de sinistre. Et ce d’autant plus que nous disposons d’un nouveau siège et d’importantes immobilisations, avec notamment des outils technologiques de pointe neufs pour nos trois ateliers de production». Aussi, poursuit-il, par mesure de prudence, «chaque ligne de métier est dotée d’au moins deux lignes de production et nous avons fait appel à un cabinet de renommée pour expertiser toute l’infrastructure existante». Dans ce sens, «entre les primes d’assurance et l’expertise effectuée sur nos sites, nous avons consacré une enveloppe d’environ 3 MDH», souligne Gharib. «Sur un autre volet, nous sommes en train de déployer un nouveau système d’information encore beaucoup plus sécurisé. Et nous disposons d’un serveur local où sont stockées, mensuellement, toutes les données sensibles et vitales concernant notre Groupe d’entreprises. C’est d’ailleurs grâce à cela qu’en 2006 nous avons pu déménager du quartier Maârif à la zone industrielle de Lissasfa sans interrompre notre activité et sans que nos clients et fournisseurs s’en aperçoivent», conclut-il.
Impératif
Actuellement, la mise en place d’un PCA ou d’un PCR pour faire face aux crises n’est pas un luxe, mais plutôt un impératif, face notamment à la recrudescence des catastrophes naturelles, des attaques terroristes… Elles peuvent subvenir à n’importe quel moment, et quand on s’y attend le moins. Il faut donc s’y préparer en mettant en œuvre des plans opérationnels et rodés, avec en toile de fond un management de la sécurité des entreprises. Il n’est donc pas étonnant de constater que, souvent, c’est en cas de crise majeure que les sociétés spécialisées dans le déploiement de PCA ou de PCR se font le plus remarquer. Sous ce rapport, Ageris Software, une division d’Ageris Group dédiée exclusivement à l’édition et à la distribution de logiciels de sécurité, vient de déployer une nouvelle solution : Score Web BCP/DRP (Business Continuity Plan / Disaster Recovery Plan) qui peut être installée dans les locaux de l’entreprise ou hébergée dans les locaux d’Ageris. Cette solution s’adresse aux responsables ou directeurs souhaitant mettre en œuvre une démarche complète de continuité d’activité au sein de leur entreprise, aux dirigeants souhaitant appréhender toutes les facettes de la continuité d’activité et ses impacts organisationnels et techniques, ainsi qu’aux responsables PCA nouvellement nommés souhaitant avoir un panorama complet du champ de leur activité.
Plus concrètement, précise Thierry Ramard, PDG d’Ageris Group, «la solution Score BCP/DRP permet, à la fois dans la phase de conception, de test et de maintien du PCA, mais également lors de la gestion d’une crise majeure, de centraliser et d’avoir accès à l’ensemble des informations nécessaires à la reprise normale des activités de l’entreprise et ainsi d’améliorer l’efficacité des dispositifs retenus». «Ainsi, ajoute-il, au travers des différentes interfaces et modules, l’utilisateur du logiciel a accès aux éléments relatifs à la continuité des opérations, la gestion de crise, la gestion de la communication, la gestion des dispositifs d’hébergement des utilisateurs, la gestion des besoins logistiques et humains, la gestion du plan de secours informatique, la gestion de la formation des utilisateurs et la gestion des plans de tests et de maintenance».
C’est dire que le PCA, dont le coût reste quand même non négligeable, est un véritable projet d'entreprise dont les enjeux doivent être bien circonscrits et, surtout, bien compris.


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