* Après avoir dévoilé son offre touristique et résidentielle de Mazagan Resort, Kerzner a démarré la commercialisation du résidentiel composé de 150 villas sur achat sur plan (VEFA). * La VEFA est la garantie que le promoteur est en train de développer avec son propre argent puisque le montant versé par le client est consigné chez la Banque partenaire. * La partie résidentielle ne sera pas managée en gestion locative sauf si le client le désire. * Si la première partie du Resort nécessite 3,1 milliards de DH, la partie résidentielle, elle, tourne autour de 1,5 milliard de DH. Finances News Hebdo : Pourquoi avoir opté pour la vente en létat futur dachèvement (VEFA) en labsence dun cadre juridique régissant ce procédé ? Aziz Ayouch : Il est vrai quil existe un petit vide juridique au niveau du texte régissant la VEFA. Mais, dans notre philosophie, nous voulons offrir à nos clients la meilleure possibilité dacquérir au choix leur villa. Cest pour cela que nous avons opté pour une commercialisation en VEFA. En effet, cette option permet au client de choisir son type de villa sur un terrain exclusif, privatif avec un titre foncier indépendant sur un golf, chose qui nexiste pas généralement sur les autres projets immobiliers où le jardin est partie commune. Ajoutez à cela que la VEFA est la garantie que le promoteur est en train de développer, avec son propre argent, puisque le montant versé par le client est consigné chez la Banque Centrale Populaire. Cest la seule garantie de transparence rassurante pour le client et ça le met en confiance. Toujours est-il que malgré ce vide juridique, nous essayons dappliquer la VEFA au vrai sens du terme, puisque nous sommes conseillés par un grand cabinet de la place de sorte à assurer un maximum de protection à nos clients par rapport à leur investissement. F. N. H. : La gestion locative de ces villas est-elle aujourdhui une option envisageable ? A. A. : Dans la configuration actuelle du groupe Kerzner, nous nous positionnons dans des villas de luxe. Nous avons 150 villas érigées sur 250 ha, soit des terrains indépendants allant de 1.250 m2 à 2650 m2 chacune. Ça vous donne une idée sur lindépendance de chaque villa. Nous visons une clientèle nationale, qui représente 50 à 60 % de ce projet et une clientèle internationale également. Donc, dans la configuration actuelle nous ne pensons pas que ces villas puissent êtres gérées en gestion locative. Sans oublier que la proximité dAl Jadida de Casablanca fait que certains de nos clients peuvent envisager de vivre en permanence à Mazagan. Il est vrai quil y aura une gestion de la partie commune que nous allons assurer. Mais la gestion locative nest pas incluse dans notre offre. Nempêche que sil savère quun nombre non négligeable de nos clients nous le demande nous serons de leur côté pour les accompagner dans leur démarche et veiller à ce quils soient conseillés au mieux. Mais à ce jour, cela ne figure pas à lordre du jour de nos priorités. F. N. H. : Etait-ce un choix délibéré que celui douvrir des points de vente à Londres et à Dubaï, en plus de Casablanca ? A. A. : Notre objectif est de recruter une clientèle internationale pour la partie résidentielle. Il ne faut pas oublier que Mazagan entre dans le cadre touristique du plan Azur et devrait, de ce fait, permettre des entrées dargent en devises. Et qui dit clientèle internationale dit voyages permanents vers le Maroc, donc des arrivées ; ce qui veut dire une mixité agréable Cest donc un choix réfléchi ! F. N. H. : La crise financière mondiale na-t-elle pas impacté vos objectifs ? A. A. : La crise immobilière à linternational a certes touché certaines régions du Maroc. Mais, Casablanca et ses environs ne seront pas touchés comme lont expliqué plusieurs analyses sur le sujet. Et comme El Jadida est à proximité de Casablanca, (une heure de route), et que le pôle immobilier ne compte quune centaine de villas, nous ne sommes pas impactés par cette crise. De plus, un produit Kerzner ne pourra que prendre de la valeur ! F. N. H. : Mazagan nécessitera 3,1 milliards de DH pour sa première Resort, hors résidentiel. Justement, quel est linvestissement de cette partie immobilière pour cette première phase du projet ? A. A. : Linvestissement dans la partie résidentielle est un investissement indépendant assuré par la Banque populaire qui est notre partenaire dans cette opération. La BCP a pressenti le projet et elle intervient en tant que banque financière garantissant linvestissement qui peut dépasser le 1,5 milliard de DH. F. N. H. : Peut-on avoir une idée sur léchéance que vous vous êtes fixée pour le démarrage intégral du projet Mazagan ? A. A. : En terme dengagements, je pense que Kerzner est le premier groupe à avoir respecté les siens dans le cadre du plan Azur. Sachant quil a commencé par mettre en place toutes les infrastructures, notamment le golf, le Spa, le casino et lhôtel qui sera prêt durant le dernier trimestre 2009. Nous avons décidé de manière délibérée de préparer toute linfrastructure et de créer un dynamisme au niveau du projet avant dentamer la commercialisation des villas. Une fois les premiers clients installés, ils profiteront de la dynamique créée par le Resort. F. N. H. : Donc, vous balayez du revers de la main la critique qui estime que limmobilier lemporte sur lhôtelier dans les projets du plan Azur ? A. A. : Si certains développeurs préférent faire des rentrées dargent par limmobilier avant dattaquer le Resort, cela nest pas du tout notre approche de la question. Nous avons préféré mettre les jalons qui vont asseoir le vrai sens du plan Azur. F. N. H. : Que répondez-vous aux associations environnementales qui accusent Kerzner davoir grignoté sur la forêt pour ériger le projet ? A. A. : Cest archifaux ! Nous avons respecté lenvironnement au vrai sens du terme. Dailleurs, les études dimpact du projet ont été remises aux associations pour les assurer de notre engagement en la matière. Nous navons fait quarracher certains arbres, leucalyptus, en loccurrence, qui absorbe beaucoup deau et qui fait fuir la faune. Et nous les avons remplacés par dautres espèces. De plus, avec notre créateur de golf Garry Playe, on na pas touché à la tectonique de la zone mais avons gardé les reliefs naturels du golf. De plus, nous ne comptons pas exploiter la nappe phréatique puisque nous avons un gazon importé des États-Unis qui résiste à la salinité et qui peut être arrosé par de leau saumâtre. À côté de cela, nous avons mis en place une station dépuration laquelle traitera les eaux usées qui seront ensuite utilisées pour larrosage.