L'Indice Général a encore accusé une régression hebdomadaire de 0,92%, ramenant sa performance annuelle à -14,87%, soit 661,53 points. Les jeux sont donc faits : il faut essayer maintenant de regarder l'avenir avec sérénité en espérant que l'année 2001 s L'année boursière est close. Sans grand changement. En réalité, la Bourse de Casablanca nous a gratifiés d'un marché amorphe, semblable à celui qui a prévalu tout au long de l'année dernière. Les semaines se sont suivies et se sont ressemblées; nos commentaires, à peu de choses près, avaient un fond commun : lorsqu'il ne s'agissait pas de dénoncer l'atonie de la place, on s'attaquait à la passivité outrancière des institutionnels, ou bien souvent au manque de communication des sociétés cotées. Si ce n'était le comportement spéculatif des petits porteurs, trop soucieux de réaliser des gains après des pertes cumulées de plusieurs mois. Cette année s'achève donc sur une note de morosité, voire d'amertume, éloignée un laps de temps par l'unique opportunité d'engranger des bénéfices fournie par l'introduction de Managem, filiale minière de l'ONA, en Bourse. C'était l'un des rares moment d'animation de la place. Il n'y en a guère eu beaucoup. L'autre, c'était l' «effet Oualalou ». Coup d'il dans le rétroviseur ! Semaine du 3 au 9 mai : La place casablancaise a gagné 32 points en une semaine. L'IGB a enregistré une progression de l'ordre de 4,8% à 703,42 points, ramenant la performance annuelle à 9,48 %. Cette hausse exceptionnelle (et circonstancielle) fut attribuée à la rencontre qui a eu lieu quelques jours auparavant entre les autorités et les professionnels et à l'issue de laquelle le Ministre de l'Economie et des Finances fit sa première sortie depuis que la place avait amorcé sa crise. Le communiqué rendu public fit mouche et la presse s'empressa dès lors de qualifier cette situation d'«effet Oualalou». Ce fut l'occasion rêvée pour les petits porteurs qui auront laissé bien des plumes depuis que l'IGB a adopté sa descente d'opérer des prises de bénéfice. L'introduction de Managem en Bourse était en soi une aubaine pour deux raisons : la première, et sans doute la plus importante, est relative aux perspectives de développement de Managem, et de l'avis de maints observateurs, c'est une valeur d'avenir, d'autant qu'elle bénéficie « d'une structure financière équilibrée caractérisée par un endettement quasi nul et une capacité d'autofinancement importante lui conférant par conséquent une croissance soutenue ». La seconde, c'est que cette introduction est la seule et unique qui ait été opérée cette année : hormis la qualité du papier, il y a eu un déclic psychologique qui a pour corollaire le fait que les investisseurs attendaient depuis longtemps du papier neuf sur la place. En dehors de cela, la place est restée quasiment inerte tout au long de l'année. Et l'IGB n'aura pas réussi à terminer en beauté accusant une régression hebdomadaire de 0,92% à 661,53 points, ramenant la contre-performance annuelle à 14,87%. La boucle est donc bouclée. Il faut simplement espérer que l'année boursière 2001 sera autrement plus lucrative. En attendant, bonne fête de fin d'année !