* Le 22 juillet marquera le 19ème anniversaire de lassassinat du caricaturiste palestinien Naji Al Ali à Londres en 1987. * Celui qui sest identifié à «Handhala», le témoin de ses uvres, a laissé un legs qui est resté unique dans lhistoire artistique arabe. Cétait un 22 juillet lorsque Naji Al Ali fut atteint dune balle dans la tête à Londres alors quil sapprêtait à se rendre à son travail. Depuis cette date, ce caricaturiste hors pair est resté le seul caricaturiste à avoir été assassiné pour ses dessins qui mettaient dos-à-dos les Israéliens et les régimes de quelques pays arabes. La plupart de ses dessins étaient consacrés aux problèmes que rencontrait la lutte du peuple palestinien pour lindépendance. Cependant, ses critiques les plus acerbes étaient portées contre la position exprimée par certains pays arabes de lépoque. Ceci lui a valu des inimitiés qui ont empêché délucider jusquà maintenant les circonstances exactes de son assassinat. Dun autre point de vue, Naji Al Ali a vécu les moments de sa carrière artistique les plus intenses alors quil travaillait pour un quotidien de la place. Avant dêtre expulsé en 1985. «Handhala», son témoin énigmatique, est apparu pour la première fois en 1969 dans les colonnes du journal Koweitien «Assiyassa». Cet enfant âgé de 10 ans, tel que lavait décrit Naji Al Ali, représentait plutôt un symbole moteur de toute la lutte palestinienne : lenfant palestinien et sa fameuse «Intifada» entamée en 1987. A cette date, Naji Ali avait produit des caricatures où «Handhala» ne se contentait plus de mettre ses mains sur le dos mais avait lui aussi jeté des pierres contre loccupant. Découvert par Ghassan Kanafani, un romancier palestinien lui aussi assassiné, Naji Al Ali a souvent incarné une génération dartistes palestiniens qui ont exprimé leur refus de la démoralisation de la lutte du peuple palestinien et du déni de son droit au retour sur les terres prises par la colorisation. «Mes caricatures, disait Naji Al Ali, sont lexpression des opprimés qui paient de leurs vies, portant sur les épaules le fardeau des erreurs commises par les autorités. Ils sont toujours sur la défensive et luttent pour leur vie et meurent jeunes, ensevelis dans les tombes dépouillées ».