Le Souverain a présidé, mardi 8 juillet 2008 à Oujda, une cérémonie au cours de laquelle Amina Benkhadra, ministre de lEnergie, des Mines, de lEau et de lEnvironnement a présenté les grandes lignes de la stratégie énergétique nationale à court, moyen et long termes. Celle-ci est basée sur les axes majeurs suivants : la sécurité dapprovisionnement à travers la diversification des sources et ressources, un bouquet électrique optimisé et la planification maîtrisée des capacités, laccès généralisé à lénergie à des prix compétitifs, le développement durable et lintégration régionale et internationale. En matière délectricité, la consommation sera multipliée par 4 et la production par 3,5 dici à 2030 dans le scénario de base où la croissance de la consommation continuerait au rythme actuel de 7 à 8% par an. A. Benkhadra a indiqué à cet effet que ce scénario de base retient le charbon comme cur du mix électrique avec une optimisation des ressources en gaz disponibles, un apport dappoint de léolien, le recours aux interconnexions sur la base dun arbitrage économique et la mobilisation du potentiel national en hydroélectricité. Les scénarios alternatifs retenus dans le cadre de la stratégie énergétique nationale sont : Le développement du gaz comme source plus importante en cas daccès économique et sécurisé soit à partir du GME, soit par GNL. Cette dernière option étant tributaire de 4 conditions : un coût daccès compétitif, la sécurisation de laccès par un contrat long terme, un marché national et des débouchés à lexport. Des programmes stratégiques à long terme (2020 -2030) basés sur le maintien de loption électronucléaire, la valorisation des schistes bitumineux avec la construction dune centrale pilote de 100 MW à Tarfaya, sans oublier le solaire et la biomasse. Mais le soubassement de tous ces scénarios reste lintroduction et linstitutionnalisation de lefficacité énergétique qui constitue une 4ème énergie après les énergies fossiles, les énergies renouvelables et le nucléaire. Lobjectif étant de réaliser une économie de 15% à lhorizon 2020. Des actions seront lancées dans le domaine de lindustrie (audits énergétiques, labellisation, normalisation et étiquetage des appareillages), dans lhabitat où lefficacité énergétique devra être intégrée dans la conception architecturale et la construction de bâtiments, dans le tourisme et la santé avec la généralisation des chauffe-eau solaires et des lampes basse consommation dans les établissements hôteliers et hospitaliers ainsi que la promotion à grande échelle des énergies renouvelables dans les établissements relevant du ministère de lEducation Nationale.