Le Maroc vise une économie de 15 % en énergie à l'horizon 2020. Son Plan national d'actions prioritaires est axé sur l'utilisation des lampes à basse consommation (LBC) dans les hôtels, les hôpitaux et les écoles. Maintien de l'option électronucléaire, valorisation des schistes bitumineux avec la construction d'une centrale pilote de 100 MW à Tarfaya, développement du solaire et de la biomasse. Ce sont-là les trois axes du programme stratégique à long terme (2020-2030) pour le secteur de l'énergie au Maroc. Devant SM le Roi Mohammed VI, Amina Benkhadra a présenté, mardi 8 juillet, à Oujda, les grandes lignes de la stratégie énergétique nationale à court, moyen et long termes. La ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement a souligné que l'efficacité énergétique constitue un axe majeur du Plan national d'actions prioritaires (PNAP) mise en place dans le cadre de la gouvernance spécifique de la gestion de l'équilibre offre-demande de l'électricité durant la période 2008-2012. Cette stratégie est soutenue par un fonds de développement énergétique qui verra le jour prochainement. Il est doté d'un fonds d'un milliard de dollars provenant des dons du Royaume d'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes unis pour 800 millions de dollars, et d'une contribution du Fonds Hassan II pour 200 millions de dollars. La présentation de cette stratégie a été suivie par une cérémonie de signature de plusieurs conventions et contrats-programmes concernant le domaine de l'énergie. Ces conventions portent sur l'intégration de l'efficacité énergétique dans plusieurs secteurs. Il s'agit notamment de l'industrie, la conception architecturale et la construction des bâtiments. L'efficacité énergétique passe également par la généralisation des chauffe-eau solaires et des lampes à basse consommation (LBC) dans les établissements hôteliers ainsi que la promotion à grande échelle des énergies renouvelables. S'agissant des contrats-programmes, ils concernent la généralisation des lampes LBC, la tarification incitative et sociale et la mise en oeuvre d'un programme de batteries de condensateurs. En effet, le PNAP a retenu la généralisation de l'utilisation LBC avec un objectif de 22 millions de lampes à l'horizon 2012 dont 5 millions seront lancées en 2008. Ainsi, pour les administrations et les établissements publics, une circulaire du Premier ministre rendra obligatoire l'utilisation des LBC. «Ces actions seront lancées dans les domaines de l'industrie (audits énergétiques, labellisation, normalisation et étiquetage des appareillages), de l'habitat où l'efficacité énergétique devra être intégrée dans la conception architecturale et la construction des bâtiments, du tourisme et de la santé », a précisé Mme Benkhadra, dans une déclaration relayée par l'agence de presse MAP. «Et ce, avec la généralisation des chauffe-eau solaires et des LBC dans les établissements hôteliers et hospitaliers ainsi que la promotion à grande échelle des énergies renouvelables dans les établissements relevant du ministère de l'Education nationale», a-t-elle ajouté. En fait, l'exécution du programme national d'efficacité énergétique vise une économie de 15 % en énergie à l'horizon 2020 à travers l'amélioration des performances énergétiques dans différents secteurs. Pour les produits pétroliers, la stratégie nationale vise à réduire leur part dans le bilan énergétique. Pour la qualité des carburants, Mme Benkhadra a annoncé, qu'à partir de janvier 2009, deux carburants uniquement seront commercialisés au Maroc. Il s'agit du gasoil 50 ppm et le supercarburant sans plomb. L'utilisation de ces nouveaux produits permettra de réduire les émissions atmosphériques de 760 tonnes de plomb/an et 54.000 tonnes de souffre/an, selon La ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement.