Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa réunion trimestrielle le 17 juin courant au cours de laquelle il a analysé et approuvé le rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière du pays, ainsi que sur les activités de la Banque relatives à lexercice 2007, qui sera présenté à Sa Majesté le Roi. Le Conseil a également examiné lévolution de la situation économique, monétaire et financière depuis sa réunion du 25 mars 2008, ainsi que les prévisions établies par les services de la Banque à lhorizon du premier trimestre 2009. Linflation en glissement annuel sest établie à 3,7% en avril, après avoir atteint 3,2% en mars et 2,4% en février. Linflation sous-jacente sest maintenue pour sa part à un niveau élevé, soit 4,8% en avril, après 4,7% en mars. Lévolution récente des prix est tirée essentiellement par la tendance haussière des cours internationaux des produits alimentaires de base, qui commence également à se diffuser vers les autres biens et services. Laugmentation des prix à limportation se transmet aussi aux prix à la production industrielle, dont lindice a fortement augmenté en avril. Dans lhypothèse de la non-matérialisation des principaux facteurs de risques, la prévision centrale de linflation à lhorizon du premier trimestre 2009 se situe en moyenne à 2,7%, soit un niveau supérieur à celle publiée lors du Rapport de politique monétaire de mars 2008 qui sétablissait à 2,2% en moyenne sur lhorizon de prévision. Au deuxième trimestre de lannée, la prévision centrale est de lordre de 3,4% en glissement annuel, essentiellement tirée par un rebond des prix alimentaires par rapport à la même période de lannée précédente, et se stabilise par la suite autour de 2,4% au cours des trois trimestres restants de lhorizon de prévision. Les risques entourant la prévision centrale, liés à des facteurs externes et internes, continuent cependant dêtre orientés à la hausse. Au plan externe, ils sont inhérents à lévolution incertaine des prix des hydrocarbures et des produits de base. Au niveau interne, les principales sources dincertitude sont liées à limpact des prix mondiaux sur le système de compensation, notamment des produits pétroliers, à un effet plus marqué que prévu des hausses de revenus sur linflation et au rythme de croissance du crédit. Dans cet environnement, le Conseil a décidé, tout en rehaussant son niveau de vigilance quant à lévolution de linflation et des facteurs de risques au cours des prochains mois, de maintenir inchangé à 3,25% le taux directeur.