Le conseil de Bank Al-Maghrib a approuvé, lors de sa réunion trimestrielle tenue mardi dernier, le rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière du Maroc en 2005. Bank Al-Maghrib entend bien exercer sa mission de superviseur du marché financier national. Le conseil de Bank Al-Maghrib, qui a tenu mardi sa réunion trimestrielle, a ainsi examiné et approuvé le rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière du Maroc en 2005 devant être présenté à SM le Roi Mohammed VI. Lors de cette réunion trimestrielle, le conseil a également analysé les principales tendances économiques, monétaires et financières du Maroc durant les 5 premiers mois de l'année en cours ainsi que les perspectives pour l'ensemble de l'année 2006. Selon un communiqué de Bank Al-Maghrib, ces tendances font apparaître une croissance plus importante que prévue. Plusieurs points ont été pris en compte pour établir cette analyse, notamment l'amélioration de la production agricole, ainsi qu'un bon comportement des comptes extérieurs. En ce qui concerne les prix, le conseil a constaté que leur hausse s'est accélérée au cours des deux derniers mois, comparativement au rythme observé précédemment. D'ailleurs, le conseil avait auparavant souligné, lors d'une précédente réunion, l'existence de risques de pressions sur les prix à court terme, liés notamment à l'accumulation d'importantes encaisses liquides par les agents économiques, la hausse du coût de l'énergie ainsi qu'aux effets induits par le réaménagement de la taxe sur la valeur ajoutée. En effet, l'indice moyen du coût de la vie des cinq premiers mois de l'année en cours a enregistré une augmentation de 2,7 % au lieu de 1,1 % à la même période de l'année précédente et de 1 % pour l'ensemble de l'année 2005. En moyenne des douze mois, la hausse des prix ressort à 1,6 % contre 1,1% à fin mai 2005. Cette orientation est également confirmée par l'indice de l'inflation sous-jacente, note le même communiqué. Dans ces conditions et compte tenu de la persistance de la situation de surliquidité, le conseil a décidé de poursuivre une politique monétaire vigilante et de continuer à privilégier le recours aux opérations sur appels d'offres à 7 jours pour les interventions de Bank Al-Maghrib sur le marché interbancaire. Rappelons que le conseil avait auparavant estimé nécessaire de maintenir inchangé son cadre opérationnel. Celui-ci s'articule autour d'un taux directeur de 3,25%, avec des limites supérieure et inférieure constituées respectivement par le taux des avances à 24 heures (4,25 %) et celui de la facilité de dépôt à 24 heures (2,25 %). Le conseil a, par ailleurs, noté que, conformément aux orientations arrêtées lors de sa précédente réunion, les reprises de liquidités par voie d'appels d'offres ont constitué plus de 80 % des interventions de la banque. En conséquence, le taux du marché interbancaire, en moyenne mensuelle, s'est situé depuis début mai 2006 à 2,60 % contre 2,40 % en décembre 2005.