La scène sest déroulée mardi soir sur la corniche de Casablanca. Un chauffard au volant dune voiture suspecte ne se conforme pas au signal de lagent de la circulation qui le somme de sarrêter après avoir commis une infraction du code de la route. Le chauffard esquive le policier, faillant le faucher de peu. Mais le forfaitaire est vite rattrapé au feu rouge situé au bout du boulevard de la corniche. Lagent de la circulation, à bout de souffle, demande à un automobiliste précédant le chauffard de lui bloquer le passage, chose quil fit. Mais rien à y faire, le chauffard ne coupe pas le contact et essaye de contourner la file mettant encore une fois en danger la vie de lagent. Devant cette menace, le policier sort son arme et intime lodre au chauffeur de couper le contact et de sortir de son véhicule. Il est rejoint entre temps par un agent motard qui, au lieu dinviter le chauffard à sortir du véhicule et à présenter ses papiers, essaye de calmer son collègue pour trouver un arrangement avec le chauffard, probablement un «guerrab». Ce dernier finit par sortir de sa voiture, menaçant à la fois lagent de la circulation et lautomobiliste qui lavait coincé. Au final, lagent remet son arme dans son étui, le motard essaye de calmer les esprits, lautomobiliste démarre et le chauffard nest même pas inquiété alors quil a commis une infraction au Code de la route, mis en danger la vie dun agent, insulté un agent, menacé un citoyen et na même pas présenté ses papiers pour contrôle. Cela en dit long sur la dégradation de limage de nos agents de police et on comprend mieux pourquoi certains citoyens osent les insulter et même les attaquer, voire les assassiner comme ce fut malheureusement le cas à Laâyoune récemment. Et certains agents de police y sont également pour quelque chose en se rabaissant à accepter des pots de vin, en se laissant corrompre ou en ne faisant pas assez preuve de rigueur dans leur travail.