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Entretien avec Abdou Diop, Associé Directeur cabinet Masnaoui-Mazars : La Loi sur les prix et la concurrence n’est pas toujours appliquée
Publié dans Finances news le 17 - 01 - 2008

* La tendance à la concentration vient en réponse à un marché global.
* Hormis le secteur bancaire, les autorités de régulation n’interviennent pas. Dans les opérations de capital des raffineries ou des sucreries, la loi sur la concurrence a été une lettre morte.
* Plusieurs opérations non dénouées ne sont pas médiatisées. On communique juste sur celles ayant abouti.
* L’acquisition d’une taille critique a permis à certaines entreprises marocaines d’aller à la conquête de marchés extérieurs.
Finances News Hebdo : Qu’il s’agisse du secteur bancaire, des assurances ou de l’immobilier, on croirait que la tendance est actuellement à la création de mastodontes. Qu’est-ce qui motive la création de géants pareils au Maroc où le marché est petit comparablement au marché européen ou américain ?
Abdou Diop : On ne peut plus parler en vase clos du marché marocain. Pour les entreprises, le marché est aujourd'hui global.
L'économie est mondialisée. Les entreprises ont compris que dans certains secteurs d'activité, leur survie dépend d'une certaine taille critique. Ceci explique cette tendance forte à la concentration.
Bien entendu, il faut également rendre à César ce qui appartient à César. Au Maroc, la théorie des champions nationaux a joué un grand rôle dans les concentrations les plus importantes.
Les entreprises qui ont pu s'organiser pour atteindre une taille critique sont aujourd'hui les premières à aller à la conquête des marchés extérieurs.
F. N. H. : Acquisition, prise de contrôle, entrée dans le capital, quel genre de difficultés se posent dans de pareilles opérations ?
A. D. : Les modes d'intervention ou d'exercice des rapprochements varient.
L'acquisition suppose qu'un actionnaire se désengage au profit d'un autre.
La complexité de l'acquisition dépend de la nature de l'activité acquise.
- S'il s'agit d'une activité que l'on exerçait déjà, l'acquisition permet d'augmenter la taille mais pose le problème de l'harmonisation des modes de fonctionnement, des doublons entre les deux entités tant en termes de RH que de moyens d'exploitation et bien entendu de la fusion des entités et surtout des cultures d'entreprise et des hommes
- S'il s'agit d'une activité non exercée auparavant, l'acquisition se traduit par un changement de management; par conséquent, les principales difficultés ont trait à la conduite du changement, l'acquéreur devenant le gestionnaire et apportant sa propre culture d'entreprise, ses propres modes de gestion et d'organisation.
La prise de contrôle a le même effet que la situation précédente car elle implique également un changement dans le mode de management, car celui qui contrôle insuffle son mode de management et d'organisation et aussi place ses hommes.
La prise de participation est plus douce, car elle n'insuffle pas de changements majeurs dans les modes de management et d'organisation. Le nouvel actionnaire bénéficie certes de sièges au Conseil d'administration en liaison avec sa participation, mais n'ayant pas le contrôle, son influence sur la gestion n'est pas très significative.
En général, il s'agit de formules utilisées pour tisser des partenariats et permettre une certaine synergie d'activités complémentaires ou de relations clients-fournisseurs.
Bien entendu, dans mon raisonnement, je ne parle pas des participations purement financières qui, comme leur nom l'indique, n'ont qu'un objectif de placement financier.
F. N. H. : Que stipule la loi sur la concurrence sur le fait qu’un opérateur ne peut en aucun cas détenir à lui seul 40 % d’un marché donné ? Est-ce une loi respectée au Maroc ?
A. D. : Il ne s'agit pas de limiter à un opérateur existant sa part de marché, notamment dans des secteurs où il y a un nombre limité d'opérateurs (telecoms, industrie de la levure, cimenterie, etc.). Ces lois, à l'international, ont pour vocation d'éviter les regroupements d'entreprises dans un objectif de disposer d'une position dominante.
Au Maroc, en dehors du secteur bancaire où les autorités de régulation interviennent, je n'ai pas connaissance d'autorisation préalable à un rapprochement du Conseil de la concurrence.
Par ailleurs, on l'a vu sur les opérations de privatisation des raffineries ou des sucreries, ce facteur n'est pas pris en compte, puisque dans les deux cas, un seul opérateur a raflé la mise et donc 100 % du marché.
F. N. H. : Est-ce que toutes ces opérations peuvent inéluctablement aboutir à une issue favorable ?
A. D. : Non, pas du tout ! Il y a beaucoup de rapprochements qui n'aboutissent pas.
En réalité, l'opération est très secrète jusqu'à son dénouement. Donc, plusieurs opérations non dénouées ne sont pas connues, on ne communique que sur les opérations ayant abouti...


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