* Le retour définitif au pays est un vu pieux pour certains MRE. Pour d'autres, c'est une option douloureuse. * Les retraités et les jeunes diplômés très motivés pour la réintégration. Le retour définitif dans la patrie est un objectif des MRE, surtout pour les émigrés de la première génération et les nouveaux diplômés. Alors que pour les nouveaux émigrés ou les MRE de seconde génération, le retour est peu probable à moins qu'il ne soit négocié ou forcé. Plusieurs pays européens ont créé des programmes spécifiques permettant la réintégration des immigrés dans leur pays d'origine. Cette solution semble ne pas séduire nos MRE. Plusieurs candidats qui ont opté pour cette solution l'ont vivement regretté. Ils ont trouvé beaucoup de problèmes pour s'adapter à une société qu'ils ne connaissent que le temps d'un mois de vacances. Les enquêtes réalisées auprès des émigrés qui ont choisi le retour révèlent des nuances. Près de la moitié ont déclaré que leur situation s'est améliorée alors que l'autre moitié affirme le contraire. Trois causes principales encouragent le retour. La première concerne les retraités qui peuvent bénéficier de l'harmonisation du système de sécurité sociale marocain avec celui existant dans différents pays européens pour pouvoir recevoir leur revenu au Maroc. Cette option a l'avantage d'avoir un niveau de revenu européen et un pouvoir d'achat marocain. La deuxième cause concerne aussi bien les retraités que les investisseurs qui veulent réaliser leur propre entreprise au Maroc en apportant leur savoir-faire et leur expérience acquise dans leur pays d'accueil. La nostalgie vient en troisième position comme cause de retour. Les Marocains restent parmi les communautés les plus attachées à leur patrie. C'est ce qui explique leur transfert conséquent de devises. Mais le retour ne se fait pas uniquement de plein gré. L'option forcée devient de plus en plus fréquente avec des conséquences dramatiques. Certaines familles se voient déchirées et la vie de leurs enfants brisée à cause de leur expulsion. Le refus de renouvellement des permis de travail ou la non-régularisation se posent avec acuité. Des milliers de nos MRE se trouvent dans des situtaions très difficiles. Ils restent condamnés à vivre dans la clandestinité. Les subventions ou les fonds de soutien accordés pour encourager le retour semblent peu attractifs. Tous les pays européens ont renforcé leur législation anti-immigration. Ils ne devraient n'autoriser que l'immigration sélective, notamment de la matière grise ou des détenteurs de capitaux. En France, où réside la première communauté marocaine à l'étranger avec 800.000 personnes, la création d'un ministère de l'Immigration est jugée très préoccupante. Sarkozy tient à honorer ses engagements électoraux. Du coup, des milliers de MRE sans papiers s'inquiètent pour leur avenir. Le retour forcé devient une option sérieuse.