Bienvenue au stade Mohammed V pour ce duel au sommet entre Attijariwafa bank et BMCE Bank ! Les 22 joueurs sont déjà sur la pelouse, applaudis par un public venu très nombreux assister à ce derby tant attendu. Pour commenter avec nous ce match, notre consultant Noureddine Omary, Président du Groupe Banques Populaires, qui semble bien connaître ces deux équipes. Omary, votre pronostic ? - Je pense que ce sera un match très serré, très tactique. Tout va se jouer en milieu de terrain. Je pense que les deux équipes ont des atouts indéniables et la moindre défaillance de l'une des deux pourrait être fatale. Effectivement, sur le papier les deux équipes semblent se valoir, même si l'effectif au niveau d'Attijariwafa semble plus étoffé. Vous pensez que cela peut faire la différence ? - Peut-être bien, surtout en fin de match. Vous savez bien que plus on a de ressources, plus les possibilités de changement sont importantes. En tout cas, la disposition des équipes sur le terrain en dit long sur leurs prétentions. Attijariwafa aligne une équipe résolument offensive, avec un 4-1-5 inédit qui bouscule les systèmes tactiques en vigueur. Un peu trop risqué, non, de dégarnir ainsi son milieu de terrain ? Qu'en pensez-vous Omary ? - C'est vrai que c'est très risqué. Mais peut-être veulent-ils faire la différence dès le début. Il serait étonnant quand même qu'ils restent sur ce système durant tout le match. Mais vous en conviendrez, ce dispositif tactique n'est pourtant pas surprenant. Il est à l'image du coach, Khalid Oudghiri (PDG) : très ambitieux et audacieux à la fois. Il faut croire qu'il n'a pas l'intention de laisser du répit à son adversaire. Un adversaire qui a opté pour la prudence avec le classique 4-4-2 pour s'approprier le milieu de terrain. Une opposition de style donc entre un Oudghiri fougueux et un Othman Benjelloun plutôt tranquille, fin tacticien et surtout beaucoup plus expérimenté. Omary - Oui, Benjelloun est un homme de métier, une force tranquille comme on dit. Reste maintenant à savoir si sa défense tiendra face aux velléités offensives de l'équipe adverse. Nous le saurons bientôt, Omary. L'arbitre central, le CEC (Comité des établissements de crédit), choisi spécialement pour officier ce match, vient de donner le coup d'envoi de cette rencontre au sommet. Ce sont les bleus et gris de BMCE qui ont le ballon, avec Bennouna (pôle Engagements & Risques), l'attaquant vedette de l'équipe, qui transmet à son capitaine Benjelloun-Touimi (Administrateur DG, Capital humain et Technologies), le stratège du groupe, déjà pressé par deux adversaires. Mais il s'en sort bien, cherche et trouve son milieu Bennani (Administrateur DG, Banque de Distribution), un bon passeur, qui joue juste, sans gestes superflus et sur qui Othman Benjelloun compte beaucoup pour distribuer de bons ballons à Bennouna. BMCE maîtrise bien le jeu pour l'instant, alors que les tricolores (jaune, rouge, noir) courent toujours après le ballon. Bennani remet sur la droite à son latéral droit Haboucha (Gestion globale des Risques) qui botte en touche sur la pression de son vis-à-vis. Ah ! le fameux Haboucha, il ne prend jamais de risques et reste toujours fidèle à sa devise : «pourquoi prendre des risques ? La touche n'est jamais pleine». Omary, vos commentaires après ces cinq premières minutes de jeu. - Ben, il y a une belle circulation de balle de BMCE. L'équipe semble bien organisée, mais Attijariwafa reste sereine pour l'instant, puisque la balle est toujours dans le camp adverse (A suivre)