Si les intellectuels français ont accueilli favorablement la loi portant sur l'interdiction du port du voile à l'école, les Musulmans de France ont exprimé leurs réserves envers cette loi. Mohammed Bechari Président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) «Nous saluons très favorablement les nouvelles fêtes religieuses. Quant à l'interdiction du foulard islamique à l'école, nous espérons que le président ne retiendra pas cette proposition. En tout cas, s'il y a interdiction, nous souhaitons discuter de la possibilité de porter un « foulard discret ». La main de Fatma est autorisée par le rapport, mais elle n'a jamais été un signe ou symbole religieux pour un musulman.» Kamel Kabtane Recteur de la Grande Mosquée de Lyon Président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) en Rhône-Alpes «On va demander la réunion urgente du Conseil français du culte musulman sur ce rapport. La commission Stasi a interféré sur des questions qui ne lui étaient pas posées. Elle s'est engagée un peu trop loin en définissant quel symbole religieux le musulman doit porter. Moi, je suis contre la burka, mais il faudrait réfléchir sur une mode à la française sur cette question du foulard. On respectera la loi, mais j'espère que le président de la République ne va pas aller dans le sens de cette interdiction.» Dalil Boubakeur Recteur de la Mosquée de Paris Président du Conseil français du culte musulman (CFCM) «S'il y a une loi, nous demanderons à nos jeunes filles de la respecter mais elle ne doit pas être brutale dans son application. J'avais pris position pour qu'il n'y ait pas de loi spécifique concernant les signes religieux à l'école mais je ne pouvais pas l'exclure, compte tenu de l'état de l'opinion.» Par ailleurs le directeur de la Mosquée se félicite de la proposition de faire de l'Aïd el-Kébir un jour férié à l 'école. Source le journal (La Croix), France