Le colonialisme que ce soit français ou Espagnol reste le facteur majeur derrière les problèmes territoriaux dont souffrent plus qu'un pays arabe ou africain. Durant la période coloniale dans le Maghreb, les autorités coloniales s'opposent à ce que la souveraineté du Maroc s'étend jusqu'aux frontières nord de la Mauritanie ou jusqu'à celles Saharienne de l'Algérie du Sud-Ouest. Aujourd'hui, 28 ans après la Marche Verte grâce à laquelle le Maroc a pu récupérer ses provinces de Sud, l'Espagne ancienne colonisateur de Sahara est toujours hostile à l'intégrité territoriale du Maroc. Dans cette analyse, nous essayerons de mettre le point sur les étapes importants par lesquelles a passé l'affaire du Sahara. Dès son indépendance, le Maroc a tenu à récupérer ses territoires occupés dans le Sud et ce par la voie diplomatique. En 1975, la Cour Internationale de Justice de La Haye a reconnu que le Sahara était lié au Maroc par des liens d'allégeance avant sa colonisation par l'Espagne. En remontant le cours de l'histoire, nous apprenons que déjà en 1863, Maa Elaïnine faisait acte d'allégeance au Sultan Moulay Abderrahmane. Du début à la fin, l'histoire de la colonisation du Sahara par l'Espagne, sera une longue période d'attaques et de contre-attaques pour libérer les provinces sahariennes. L'opération la plus fameuse de cette période est d'Ecouvillon. La France et l'Espagne se sont mis d'accord pour mener une opération militaire sur le Sahara contre l'Armée de Libération du Sud (ALS). d'Ecouvillon menée en 1958 a écrasé l'ALS. Mais le combat continue. De la Marche Verte à la troisième voie Le 6 novembre 1975 reste un point tournant dans l'histoire du Sahara. C'était en cette date que feu Hassan II avait donné ses instructions pour l'organisation de la Marche Verte. Une marche qu'a permis au Maroc de récupérer les territoires du Sud occupés alors par l'Espagne. Plus de 350.000 Marocaines et Marocains ont répondu à l'appel du monarque défunt. Juste après la Marche, une campagne diplomatique a été enclenché et a aboutit à la signature le 14 novembre 1975 de l'accord tripartie de Madrid. Aux termes de cet accord, une administration intérimaire est mise en place pour veiller à la décolonisation du Sahara. En voyant le drapeau marocain flottant dans les villes du Sahara, l'Algérie de Houari Boumediene fait surgir le mouvement du Polisario. Ce mouvement donne naissance à une république sahraouie fantomatique à la solde d'Alger. Après cette période et sur le plan diplomatique, le Maroc doublait les erreurs. Au niveau de l'Afrique, le Maroc qui a boudé la conférence constitutive de l'organisation de l'Union Africaine (l'OUA) s'est trouvé marginalisé dans le continent et un bon nombre des Etats africains reconaient la république sahraouie. La politique de la chaise vide au niveau africain a coûté cher au Maroc. L'Algérie a bien investi cette absence marocaine. Les Algériens sont donc perçus par les Africains comme des militants de l'unité africaine. En 1981, feu Hassan II accepte qu'un référendum sur la question du Sahara soit tenu. Une décision qui n'a pas été appréciée par certains politiciens marocains tel feu Abderrahim Bouabid de l'USFP. L'ONU donc entre en jeu. La mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO) était créée en 1991. En cette date, un cessez-le feu entrait en vigueur entre les parties du conflit. Pour tenir ce référendum il a fallu identifier les personnes aptes pour voter. Les critères d'identification des votants étaient établis en décembre 1991, mais ne faisaient pas les consensus. Plusieurs dates ont été fixée pour la tenue de ce référendum, mais en vain ; James Baker, l'ancien secrétaire d'Etat américain prend l'affaire du Sahara en main et incite les parties du conflit (Maroc, Algérie, Polisario) à négocier une solution politique. Dans ce cadre, plusieurs rencontres ont eu lieu entre ces parties à Londres, Berlin ou encore à Houston. Sur la base de ces rencontres, Baker a proposé son premier plan (Plan I) connu sous l'appellation la troisième voie. Ce plan parle d'une autonomie des provinces du Sud suivi d'un référendum. Le Maroc a accepté cette résolution avec réserves. Ce plan Baker I a été rejeté par l'Algérie et le Polisario. Plan Baker II ou le retour à zéro Présenter en juillet 2003, le plan Baker II propose une autonomie de 4 à 5 ans suivi d'un référendum. Cette fois çi l'autonomie dont parle ce plan est plus large que celle proposé avant. Selon le plan Baker II, le Sahara aurait son propre gouvernement un chef élu, un système judiciaire indépendant, une police... En sommes c'est une indépendance déguisée. Dans son dernier rapport, Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU demande au Maroc de donner une suite favorable au plan Baker II. Le Maroc refuse le plan en question et espère négocier une solution directement avec l'Algérie. En cas d'échec, l'ONU se retira de l'affaire du Sahara et on fera un retour en arrière. La date du 31 janvier 2004 sera donc décisive pour l'avenir de la région.