* La 21ème édition du Festival de musique andalouse a tenu toutes ses promesses. * Plusieurs projets ont été lancés en marge de cette rencontre musicale qui s'est déroulée à Chefchaouen. Longtemps considérée comme un genre musical «élitiste», la 21ème édition du Festival national de la musique andalouse a voulu fédérer de nouveaux «types» de public. L'inauguration du théâtre Kassabah de Chefchaouen a permis ainsi au public d'écouter les chefs-d'uvre présentés par les divers orchestres invités dans de meilleures conditions. Il faut d'ailleurs préciser que «Attarab Al Andalousi» , n'est pas synonyme de musique Andalouse. Le premier genre renvoie à ce patrimoine musical connu sous le Moyen Age sous le nom de «Moussiqa al âla», en référence aux instruments musicaux «inventés» par les grands musiciens arabes d'Orient et d'Occident. C'est la situation géographique du Maroc qui a été le principal facteur de l'essor de ce genre musical chez nous, juste après la dramatique «Reconquista». Depuis ce temps, «des écoles» de musique andalouse ont pu naître et se développer grâce à des musiciens de renom, qui ont accueilli l'héritage musical propre à l'Espagne musulmane tout en y ajoutant leur touche personnelle. Que ce soit à Fès, Tétouan ou Tlemcen, la musique andalouse a été le symbole de la grandeur de la civilisation arabo-musulmane qui a dominé l'Espagne pendant plus de 7 siècles. La 21ème édition du Festival national de musique Andalouse a permis, d'un autre côté, au public de Chefchaouen de redécouvrir l'orchestre de feu Abdelkrim Erraïss, dirigé actuellement par le musicien Mohamed Beryoule. La surprise agréable de cette édition a été sans doute la prestigieuse prestation de l'orchestre de Chefchaouen, dirigé par El Fassi El Ayachi. D'autres troupes ont animé les soirées de ce Festival dont notamment la troupe tétouanaise «Chaba Tammouda», au même titre que l'orchestre de la ville de Tanger, dirigé par M. El Mitioui. Plusieurs projets ont été lancés en marge de cette rencontre musicale. Il s'agit essentiellement de la création d'un centre de recherche et d'études andalouses, et celle d'un centre patrimonial à la citadelle Kassabah.