* «Inter-actions», le cycle d'ateliers de formation, croisant art et multimédia lancé par Attijariwafa bank, se poursuit. * «Inter-actions» permet aux jeunes artistes d'expérimenter les outils technologiques dans les arts visuels et de la scène. Cest une autre session qui a été entamée dans le cadre du cycle d'ateliers de formation croisant art et multimédia. Les artistes Christian Zagaria et Jean-Marc Matres ont été ainsi invités au complexe culturel Moulay Rachid et au théâtre de l'IFC. Leur objectif était justement d'initier les jeunes créateurs marocains à ce genre de création artistique. «Inter-actions» se propose en effet d'introduire une dimension innovatrice dans l'écriture plastique et scénique. Divers outils technologiques de l'image numérique et vidéo, de son et de l'informatique sont utilisés. Lancé spécialement pour les étudiants en sections scénographie, audiovisuel et arts plastiques et pour les jeunes artistes, ce cycle d'ateliers de formation a débuté en février dernier par une initiation aux techniques de l'infographie appliquées à la scène vivante, menée par l'artiste info-scéno-plasticien Christian Zagaria. Il faut signaler que l'info-scéno-plastie procède par la mise en lumière progressive d'un espace par la création en direct d'images infographiques distribuées par vidéo-projection sur les divers supports d'une scénographie en constante évolution. Le nouveau «langage» proposé par ces ateliers de formation implique les corps ainsi que les formes, les couleurs ou les objets dans des situations très variées. Il faut remarquer que ce cycle de formation lancé par Attijariwafa bank s'associe également au Festival international d'art vidéo de Casablanca. Et ce par le parrainage d'une exposition d'installations vidéo interactives. L'artiste marocain Abdelghani Bibt, le collectif italien «Studio Azzuro» et l'artiste allemand Peter Welz seront invités afin de permettre aux intéressés de profiter de ces nouveaux champs artistiques dans lesquels la production marocaine a pu trouver sa place. L'exposition a commencé depuis le 21 mars et compte ouvrir de nouvelles voies aux futurs créateurs marocains, appelés à tirer profit de ce cycle de formations d'un genre artistique très à la mode ces deux dernières années. Il fascine en fait par cette imbrication qu'il a pu réaliser entre les derniers progrès de «la science» et les formes non encore exprimées dans l'art scénographique. On est certainement très loin du postulat du célèbre J. -J. Rousseau sur «les sciences et les arts qui ont corrompu l'Homme», puisque l'art multimédia est une forme achevée de cette instrumentalisation de la technologie à des fins artistiques. «Inter-actions» est l'un des projets fondateurs de ce courant artistique au Maroc puisqu'il va permettre de vulgariser davantage ce nouveau concept au sein d'un public qui manque encore de «créateurs» qui pourraient satisfaire ses goûts.