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Violence contre les femmes
Publié dans Finances news le 03 - 03 - 2005

L’image de la violence contre les femmes que véhiculent les médias, son impact sur le comportement individuel et la perception de ce phénomène par la société marocaine ont été l’objet d’un débat initié par l’Association Ennakhil pour la Femme et l’Enfant, à Marrakech. Si la presse informe sur le sujet, son approche de la question reste la plupart du temps approximative.
Pour cadrer le débat, Zakia Mrini, présidente de l’Association Ennakhil, a précisé qu’il s’agissait d’une initiative qui a pour objectif de travailler avec la presse de sorte à changer le regard porté sur le phénomène de la violence contre les femmes d’une affaire privée à une affaire plus globale touchant toute la société. La présidente a également soulevé le fait que les questions relatives à la femme ne sont traitées que périodiquement, notamment à l’approche du 8 mars, date de la Journée mondiale de la femme.
Lors de ce débat, Nadia Lamhaidi, chercheur et professeur à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication, a établi le lien entre la violence contre les femmes et les médias. Ces derniers devraient informer, former et encadrer la société en la sensibilisant à ce problème et influencer le comportement individuel en produisant de bons exemples. Le constat est que les médias continuent d’aborder le sujet de la femme par l’intermédiaire de son image traditionnelle en tant que mère de famille, épouse ou femme obéissante. Le traitement du phénomène de la violence contre les femmes est étroitement lié à l’image que reflètent les médias de la femme en général. Une image imprégnée des référentiels socio-culturels eux-mêmes largement dominés par le modèle patriarcal qui fait de la femme un être «inférieur» à dominer. L’approche par le genre est donc à écarter, puisque la violence, en touchant la femme, touche la famille qui est le noyau dur de la société. La violence devient globale.
Même l’intérêt médiatique accordé aux problèmes sociaux et professionnels de la femme reste très limité dans le meilleur des cas.
Pire encore, l’intérêt porté à la violence contre les femmes est purement commercial. Il est exploité pour augmenter les chiffres de vente en dehors de toute considération des conséquences sur le lectorat. À ce niveau, Nadia Lamhaidi rappelle que certes, le média est une entreprise qui produit pour gagner, mais il ne doit pas omettre sa mission de produire aussi des valeurs.
Le mea culpa de la presse
Après l’exposé de Nadia Lamhaidi, les journalistes ont pris la parole non pour se défendre, mais pour expliquer les conditions de travail et les contraintes que peuvent rencontrer les journalistes lors du traitement du phénomène de la violence contre les femmes.
Effectivement, au cours de ces dernières années, les problèmes de la femme ont bénéficié d’un intérêt croissant de la part des médias, comparativement avec d’autres causes et crises dont souffre la société. Il faut donc considérer cette question de manière critique qui réviserait les pratiques sociales, culturelles et médiatiques visant sérieusement à réaliser un équilibre dans la société en donnant droit à tous les éléments marginalisés, la femme en tête. C’est une chose dont sont conscients tous les journalistes qui ont participé à ce débat. Néanmoins, certaines difficultés d’ordre technique, commercial et même éditorial font que le travail de ces derniers n’est pas toujours mis en valeur ni toujours le bienvenu.
Ainsi, les sujets concernant la violence contre les femmes sont généralement placés en dernier s’ils ne sont pas zappés carrément, surtout si le sujet n’est pas sensationnel ni vendeur.
Il est sûr que le changement de l’image de la femme dans les médias implique aussi de remplir certaines conditions relatives aux politiques médiatiques, notamment les rôles joués par les directions de ces organismes, qu’elles soient assumées par des hommes ou par des femmes. Un point qui fait souvent défaut. L’accès même à l’information est parfois difficile; d’où l’intérêt de collaborer avec des associations travaillant sur le terrain. Pour d’autres journalistes, avant de réclamer aux médias de rectifier l’image traditionnelle de la femme, il faut favoriser un climat propice à l’amélioration des conditions d’existence même de la femme. Ce changement est-il réalisable par l’intermédiaire de lois promulguées puis adoptées par les institutions officielles politiques et sociales ainsi que par les médias ?
En tout cas, les chiffres indiquent que seuls 20 % des cas de violence sont héréditaires, alors que le reste tient certainement à d’autres motifs. Mais pour faciliter cette tâche aux médias, il est sûr qu’il faut changer les politiques dominantes dans la société, fondées sur la discrimination entre sexes dans les domaines de l’enseignement, du travail, de la participation politique, culturelle et médiatique.


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