Ethiopie-Maroc : entretien de haut niveau sur la gouvernance de la paix et la cohésion sociétale    Rabat et Accra annoncent la réactivation de tous les mécanismes de concertation bilatérale, y compris la commission mixte Maroc-Ghana    Sahara : Un think-tank US appelle Trump à cesser de financer la MINURSO    Diaspo #381 : Mehdi Chraibi, l'itinéraire d'un avocat engagé pour Genève    Soutenu par De Gaulle, Franco voulait exploser la première bombe atomique au Sahara occidental    La SRM Casablanca-Settat engagée dans la gestion durable de la ressource en eau    Dossier Agriculture alternative. Le quinoa gagne du terrain à Rehamna    L'Algérie et ses manœuvres dévoilées au Mozambique : Tentatives désespérées de légitimer l'illusion séparatiste    Les Lions de l'Atlas s'arrachent face au Niger et se rapprochent du Mondial 2026    USM Alger - RS Berkane : La CAF interdit les éléments politiques sur les maillots    Calendrier de tous les matchs de la CAN U-17 2025 au Maroc    Alerte météo : Neige et fortes rafales de vent au Maroc    El Foro del Mar 2025 en El Jadida: Rumbo al futuro de los océanos    Températures prévues pour le dimanche 23 mars 2025    Morocco launches dialogue on video surveillance and data privacy    97,5 % des foyers marocains affirment que le renchérissement des produits alimentaires s'est poursuivi sur les douze derniers mois    L'Agence pour l'aménagement du site de la lagune de Marchica consacre 856 000 dirhams à sa nouvelle identité visuelle    Tabsil Taws : La passion marocaine pour la vaisselle Imari japonaise    Le caftan marocain brille à la Fashion Week du Turkménistan    Dans «The Classroom», Hicham Benohoud capture la condition des élèves marocains    Le dilemme juridique et éthique de la CJUE dans son arrêt sur le Sahara marocain    Vie privée : la CNDP examine les dispositifs pour encadrer la vidéosurveillance    Véhicules 0 km : Autocaz dévoile ses nouveautés    La valeur marchande de Brahim Diaz augmente à 45 millions d'euros    Q. CDM 26 (Afrique) : L'Egypte et le Burkina Faso vainqueurs à Casablanca et à El Jadida    Q. CDM 26 (Am. Sud ): L'Argentine à un point de la qualification    Coupe du monde des clubs : Léon exclu de la compétition par la FIFA    Nayef Aguerd au coeur de la victoire du Maroc contre le Niger    Accès aux financements : Enfin le «vrai» boost pour les TPE ? [INTEGRAL]    Revue de presse de ce samedi 22 mars 2025    Le Maroc exporte 455.000 T de produits agricoles vers l'Espagne en 2024    Le Maroc, acteur incontournable pour les entreprises européennes    Signature d'un protocole d'accord entre l'Etat et l'ADM 2025-2032    Souveraineté Sanitaire: Un Impératif stratégique pour le Maroc    La météo pour ce samedi 22 mars    À Marrakech, arrestation d'un individu pour trafic de drogues et de psychotropes    Crise climatique : L'ONU appelle à des pratiques durables de consommation et de production    Royaume-Uni : L'aéroport d'Heathrow rouvre ses portes    Espagne: Première double greffe pédiatrique du foie et du coeur réussie    Saint-Louis. Immersion dans l'univers du jazz    Le caftan marocain brille à la Fashion Week du Turkménistan    Feryal Ziyari triomphe dans la série « Mesk Lil » sur 2M    Rabat : Soirée religieuse ramadanesque en hommage aux mémorisateurs du Saint Coran    L'Humeur : Dounia Boutazout est plurielle, pas encombrante    Fermeture de Heathrow : le patron d'IATA évoque des "manquements" de l'aéroport    Espagne: L'extrême droite s'attaque à un programme d'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine    Soutien aux projets culturels et artistiques pour 2025 : prolongation jusqu'au 25 mars du délai de dépôt des candidatures    Sahara : Les FAR testent avec succès les missiles israéliens PULS    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Marché obligataire
Hausse brutale des taux
Publié dans Finances news le 26 - 07 - 2007

* Les maturités courtes ont été les plus concernées par la hausse.
* Les taux débiteurs des crédits bancaires devront naturellement suivre.
* Les taux devront poursuivre leur trend haussier sur le reste de l'année.
Le marché obligataire a connu un renversement de tendance brutal au cours des six premiers mois de l'année. Après avoir enregistré d'importantes baisses en 2006 (jusqu'à -212 points de base), les taux d'intérêt ont subi une forte pression à la hausse depuis le début 2007 et se sont établis, lors de la dernière adjudication du semestre, à des niveaux nettement supérieurs à ceux de décembre dernier. La hausse a été plus prononcée pour les maturités courtes. En effet, les 13, 26 et 52 semaines ont enregistré des hausses respectives de 81, 78 et 14 points de base (pb) pour s'établir à 3,29%, 3,35% et 2,97%. Les maturités intermédiaires (2 ans et 5 ans) se sont appréciées, quant à elles, de 14 pb et de 4 pb pour s'élever à 3,03% et 3,16%. Enfin la partie longue de la courbe des taux (10, 15, 20 et 30 ans) a été la moins impactée par la tendance haussière, marquant ainsi une stabilité par rapport au début de l'année. Cette situation inquiète les professionnels du marché, notamment les établissements de crédit et les gestionnaires d'OPCVM, dans la mesure où, si la tendance se maintient, les taux planchers débiteurs pour les crédits (qui sont indexés sur les taux primaires des bons du Trésor) pourraient connaître une hausse et les performances des fonds investis en obligations risqueraient d'être médiocres cette année.
Comment peut-on expliquer ce renversement brutal de tendance sur le marché des taux ? Cette situation va-t- elle perdurer ?
Les opérateurs du marché attribuent la tension haussière à trois facteurs majeurs. «La baisse des taux obligataires a été trop rapide en 2006. Une correction était donc prévisible comme pour n'importe quel marché», commente un gestionnaire de la place. En effet, toutes les maturités avaient excessivement baissé en 2006, ce qui a conduit à la valorisation des anciens titres. Les investisseurs ont donc procédé à des liquidations massives des positions pour récupérer leurs bénéfices, alimentant ainsi la pression haussière sur les taux. Le deuxième facteur est lié au risque inflationniste. «Les pressions inflationnistes ressenties fin 2006 et début 2007 ont conduit la Banque centrale à relever son taux directeur de reprise hebdomadaire de liquidité de 25 points de base pour le porter à 2,75%», affirme Mehdi Janbar, analyste obligataire chez Gestar. «Ce renchérissement du loyer de l'argent a eu un impact direct sur la partie courte de la courbe des taux et même sur les maturités intermédiaires», ajoute-t-il. Enfin, le troisième facteur est l'assèchement des liquidités qui a boosté le mouvement de hausse. «Le marché est passé d'une situation structurellement excédentaire en 2006 à une situation structurellement déficitaire, notamment à cause de la progression de la réserve obligatoire des banques et de la récente privatisation des 4% de Maroc Telecom», explique Janbar. Ce sont en effet plus de 4,5 milliards de dirhams qui ont été virés directement vers les comptes du Trésor, ce qui a pour effet d'assécher la liquidité du marché.
«Ceci a créé un choc important sur les rendements courts, qui s'est propagé sur le reste de la courbe des taux», tient-t-il à préciser. En effet, le marché a connu un assèchement important suite à la politique de Bank Al-Maghrib qui lui a permis d'absorber plus de 15 milliards de dirhams d'excédent via les reprises de liquidité hebdomadaires à 2,75%. Ceci, conjugué au tassement du rythme de croissance des recettes en devises par rapport aux années précédentes (recettes des voyages et investissements étrangers) a fait que le marché est passé d'une situation de placeur à la Banque centrale à une situation d'emprunteur auprès de cette même Banque. Dans ce contexte, les taux monétaires se sont déplacés du taux directeur de reprise à une semaine (2,75%) vers les taux directeurs des avances à une semaine (3,25%), soit une hausse de 50 points de base, ce qui a eu un impact de taille sur la courbe des taux obligataires. Cela dit, si les maturités courtes et moyennes ont subi une hausse, ceci n'est pas le cas des maturités longues et ce en raison de l'attitude du Trésor et des investisseurs. Le premier a concentré ses levées sur le court terme pour assurer ses besoins de fonctionnement (46% du total des levées, soit 11,4 milliards de dirhams) et a refusé les offres sur le long terme, étant donné que les taux exigés étaient élevés et que sa situation financière était confortable. De même pour les investisseurs, qui ont consacré 60% des montants proposés aux maturités courtes (58,8 milliards de dirhams) contre seulement 17% au long terme. À noter que l'offre globale au titre des adjudications a atteint 97,94 milliards de dirhams au premier semestre 2007, en repli de 52% par rapport à la même période de 2006, et que le Trésor a satisfait 19,4% de cette offre, soit 24,99 milliards de dirhams, en baisse de 13,3% par rapport à fin juin 2006.
En ce qui concerne le marché secondaire des bons de Trésor, la hausse a été plus accentuée et a concerné presque toute la courbe des taux. En dehors des maturités courtes qui ont enregistré des baisses du même ordre que sur le marché primaire, les moyen et long termes ont connu une appréciation de l'ordre de 48,6 pb pour le 2 ans, 20,3 pb pour le 5 ans, 27,9 pb pour le 10 ans et 3,6 pb pour le 15 ans. Selon un trader de la place, les opérations sur le marché secondaire ont été concentrées sur les moyen et long termes, étant donné que les taux courts avaient déjà augmenté et que les opérateurs anticipaient une hausse sur la partie moyenne et longue de la courbe des taux. À cet effet, plus de 50% des transactions sur ce compartiment ont concerné le long terme, contre 20,7% pour le moyen terme et 19% pour le court terme. Le volume global s'est établi à 72,68 milliards de dirhams, en progression de 25% par rapport à la même période de 2006. Qu'en est-il des six prochains mois de l'année ? Cette tendance se confirmera-t-elle ? A priori, la réponse est Oui. Les données actuelles du marché semblent devenir structurelles et les opérateurs estiment qu'il y aura une pression à la hausse sur toute la courbe des taux. «De plus, la mégaopération d'introduction en Bourse de la CGI (Ndlr. d'un montant de 3 à 3,5 milliards de dirham) aura pour effet d'accentuer l'assèchement des liquidités sur le marché, ce qui pourra pousser davantage les taux vers la hausse», laisse entendre Mehdi Janbar, avant de conclure que «dans le meilleur des cas, la situation restera stable».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.