* 12ème rencontre des chefs de services nationaux de Contrôle de l'OCDE à Agadir. * L'EACCE, organisme de contrôle, fonctionne selon les normes internationales. Le Maroc, à travers l'Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE), abrite pour la première fois un événement d'une importance capitale pour le secteur de l'agroalimentaire à l'exportation. Il s'agit de la 12ème rencontre des chefs de services nationaux de contrôle de l'OCDE, qui se tiendra du 5 au 7 décembre 2006 à Agadir. Pour rappel, le Royaume avait présenté une demande d'adhésion au Régime de l'OCDE pour l'application de normes internationales aux fruits et légumes qui a été soumise au Conseil de l'OCDE. Cette candidature a été entérinée le 30 juillet 2004 et, dès lors, l'EACCE, qui représente le Maroc, prend activement part aux travaux de cette organisation internationale en y apportant son expertise et en exprimant la position marocaine pour l'élaboration et l'application harmonisée des normes internationales aux fruits et légumes. Pour Saâd Benchekroun, «cette manifestation revêt un intérêt particulier pour le secteur des fruits et légumes d'exportation, dans la mesure où elle aide les inspecteurs de la qualité des différents pays participants à mieux communiquer à travers une harmonisation de leurs procédures de contrôle et de leurs méthodes d'évaluation et d'interprétation de la qualité des produits contrôlés ». Cette rencontre regroupe les chefs de services de contrôle de plus de 20 pays membres de l'OCDE et de 6 pays non-membres en qualité d'observateurs, ainsi que des experts de différentes organisations internationales spécialisées. «Le contrôle technique est une activité séculaire, mais aussi une activité en pleine évolution. Si, en 1986, le contrôle s'exerçait entièrement dans les ports et aéroports, depuis l'an 2000 l'EACCE a mis en place le contrôle à domicile qui consiste à réaliser les inspections dans l'enceinte même des entreprises exportatrices, ce qui a permis d'améliorer l'activité d'inspection et de réduire les charges inhérentes au contrôle pour l'entreprise», a indiqué Benchekroun. L'activité de contrôle de la qualité repose sur une règle absolue : les exigences normatives et réglementaires des pays importateurs sont un seuil minimal que les opérateurs marocains doivent respecter. « L'EACCE exerce une activité de veille réglementaire au profit des exportateurs. Ainsi, notre organisme analyse, informe et diffuse en temps réel, à travers son site web et ses publications, toute l'information utile relative aux nouvelles exigences réglementaires et commerciales. Et naturellement l'EACCE veille en aval à l'application desdits règlements pour l'ensemble des pays importateurs », a expliqué Benchekroun. Les normes d'accès diffèrent entre les marchés, surtout entre les Américains et les Européens. Comment les produits marocains peuvent-ils se positionner entre les deux réglementations ? Le directeur de l'EACCE explique que « son organisme entretient des relations étroites de partenariat avec les organisations internationales à travers le régime de l'OCDE, le Codex Alimentarius, la FDA (USA), la DGCCRF (France), le BLE (Allemagne), l'ACIA (Canada), CEE/ONU, COI, CLAM.... Cette ouverture a pour but d'obtenir une reconnaissance internationale de notre système de contrôle et d'être acteur et partie prenante dans les phases de gestation et d'élaboration des normes et règlements ». « L'enjeu pour notre pays, a-t-il souligné, étant d'induire un allègement structurel des contrôles à destination, un accès plus aisé de nos produits sur les marchés internationaux et, par conséquent, une fluidification des échanges au profit de notre secteur d'exportation des produits alimentaires ». On ne peut évoquer le contrôle de qualité sans évoquer celui de la traçabilité. La traçabilité a été instituée par le Règlement de la Commission européenne 178/2002. Pour la mise en uvre des dispositions prévues par ce règlement, l'EACCE a entrepris un certain nombre d'actions concrètes visant, dans un premier temps, à sensibiliser les entreprises sur ladite réglementation et, dans un second temps, à mettre en place des registres permettant de retracer toutes les données tout au long de la chaîne alimentaire de l'amont à l'aval, et en encourageant également les entreprises à utiliser des systèmes informatisés.