Révision des listes électorales: Le 31 décembre, dernier délai pour l'inscription    Législatives 2026: Un arsenal juridique renforcé pour moraliser l'opération électorale    Transparence économique : le Conseil de la concurrence et l'INPPLC unissent leurs efforts    Système électoral : la jeunesse invitée aux urnes    Les parquets ont liquidé plus de 497.000 plaintes en 2024 (rapport)    Les 25 plus gros jackpots financiers de 2025    Taounate : plus de 300 entrepreneurs et porteurs de projets réunis pour le dispositif de soutien aux TPME    Tourisme : des performances exceptionnelles à capitaliser en 2026    Energie électrique : la production en hausse de 6,1%    Métaux précieux : Après la flambée de l'or, l'argent franchit pour la première fois les 75 dollars l'once    Entreprises cotées : Les critères ESG prennent du galon    Croissance. L'objectif du Gabon pour 2026    2025: Une dynamique de percées inédites du Maroc dans les responsabilités de gouvernance des Organisations Internationales    Les Etats unis mènent des frappes contre l'Etat islamique au Nigéria    Messe de Noël : le pape dénonce les "blessures ouvertes" laissées par les guerres    Caraïbes : les récifs coralliens réduits de moitié depuis 1980    Un nul sans âme met à nu les failles des Lions de l'Atlas et les limites de Regragui face au Mali    CAN 2025 : Egypte - Afrique du Sud et Maroc - Mali, les grandes affiches de ce vendredi    CAN 2025: L'Egypte qualifiée dans la souffrance et le litige !    CAN 2025: Les Lions concèdent le nul face aux Aigles    Alerte météo : Fortes averses orageuses et chutes de neige, de vendredi à dimanche    Port Tanger-Med: mise en échec d'une tentative de trafic de plus de 8,1 tonnes de chira    Intempéries : Suspension des cours samedi à Chtouka Aït Baha    Santé : l'Ethiopie et les Etats-Unis signent un accord    CAN : Suite aux abus des spéculateurs, les arrestations s'enchaînent    INDH: El Jadida mobilisée pour l'inclusion des personnes en situation de handicap    Le Tifinagh sur la monnaie marocaine : un acte de souveraineté culturelle et de réconciliation historique    CAN 2025. Le Kenzi Menara Palace célèbre le Nouvel An 2025, avec une soirée événement : L'Afrique en Fête    Fela Kuti honoré aux Grammy Awards 2026    « Time for Africa », l'hymne de Saad Lamjarred, Inkonnu et Zinachi qui fait danser les stades    Comediablanca entame sa tournée internationale à Paris    Le Maroc affronte le Mali et vise une qualification anticipée    Maroc – Mali : comment suivre le match en direct, à quelle heure et sur quelles chaînes ?    Météo Maroc : pluie, vent et chutes de neige attendues ce vendredi 26 décembre    CAN 2025 – Maroc–Mali : la composition attendue des Lions de l'Atlas    Un trillion de yuans... le bilan de l'innovation industrielle en Chine    2025: Une dynamique de percées inédites du Maroc dans les responsabilités de gouvernance des Organisations Internationales    À Rabat, le Maroc trace une stratégie nationale concertée pour endiguer le piratage audiovisuel    Mbappé arrive à Rabat pour soutenir son ami Hakimi lors du match Maroc–Mali    WeCasablanca Festival : quand Soukaina Fahsi et Duke font vibrer le cœur de Casablanca    Kabylie indépendante : mise au point d'Aksel Bellabbaci après les déclarations d'Abdelilah Benkirane    Alerte météo: Averses orageuses, chutes de neige et temps froid jusqu'à dimanche    Ministère public : Un déficit d'environ 800 juges à combler    Les parquets ont liquidé plus de 497.000 plaintes en 2024 (rapport)    "Bollywood roadshow de dancing Dj Naz" signé Tendansia : Un grand spectacle 100% bollywood investit le maroc les 28 et 29 janvier    De Casablanca à l'Olympia: Comediablanca entame la 1ère étape de sa tournée internationale    Colonisation française : une loi algérienne ravive les tensions diplomatiques avec Paris    Israël rejette l'appel de 14 pays à cesser l'expansion des colonies    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Atlantique en transition : Les «Dialogues» de sourds rompus
Publié dans Finances news le 26 - 12 - 2016

Dans un espace atlantique marqué par des clivages entre le Nord et le Sud, par le changement, le développement et les opportunités qu'il présente, les débats foisonnent.
Le dernier en date et qui n'est pas des moindres, est la rencontre «Dialogues Atlantiques» organisée du 14 au 16 décembre par l'OCP Policy Center, en collaboration avec le German Marshll Fund of the United States (GMF). Une cinquième édition très réussie grâce à la présence de plus de 300 personnes, de grosses pointures en provenance de 49 pays, pour la plupart des leaders influents issus d'institutions gouvernementales, d'entreprises, de think tanks et des médias ... avec une représentation équilibrée entre le Nord et le Sud. Sa réussite revient par ailleurs à la qualité des débats qui ont pratiquement abordé des thématiques d'une actualité brûlante. Ont été ainsi discutés en profondeur des sujets tels que les tendances économiques, l'avenir du monde, les conséquences régionales de la mondialisation, l'Europe après le Brexit, la problématique de la sécurité de l'Atlantique en examinant les risques, les fragilités et les voies de résilience. D'autres débats ont fait l'objet de discussions durant les conférences qui se sont enchaînées trois jours durant : le changement climatique, les inégalités genre et sociales, les moyens de contrer le terrorisme...
Cette édition riche en thèmes visait ainsi à mettre en évidence les liens systémiques qui unissent les pays -ô combien diversifiés- de l'espace atlantique. Elle a été également une occasion pour lancer le rapport commun Atlantic Current.
A rappeler que le bassin atlantique occupe une place stratégique dans l'économie mondiale, vu le poids que représente la partie Nord de la région. Pour plus de précisions, les Etats-Unis et l'Union européenne s'accaparent la part léonine du PIB mondial, soit plus de 51%. Les économies d'Amérique latine et de l'Afrique ne représentent aujourd'hui respectivement que 6% et 1% du PIB mondial. Toutefois, les prévisions sont optimistes grâce aux réformes politiques et économiques déployées dans le Sud qui peuvent apporter une grande stabilité.
Quand bien même les sujets débattus au cours de cette 5ème édition s'avèrent tous d'une importance cruciale pour l'avenir d'un monde en mutation, nous nous limiterons ici à quelques-uns pris fortuitement.
«Comment repenser la finance de développement»
Dans ce panel, Masood Ahmed, ancien directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, et d'autres intervenants ont tenu à mettre en exergue le fait que 90% des ressources financières sont du ressort des pays du Nord. Par ailleurs, le volume global des aides allouées aux pays en développement s'élève à près de 150 milliards de dollars annuellement, mais le défi réside dans la mise en place d'une stratégie efficace à même de fructifier les ressources et de pérenniser leurs effets sur le développement. En ce qui concerne le volet éducatif, un grand nombre de panélistes sont conscients que son impact sur le développement est limité. Ils insistent sur le rôle du secteur privé pour rehausser le niveau du capital humain. Les intervenants se sont également arrêtés sur la finance de développement au profit également des économies avancées. Et pour cause, leur situation macroéconomique pèse sur leur croissance à long terme. Du coup, cela se ressent sur l'intolérance grandissante quand il s'agit d'accueillir des vagues de plus en plus importantes d'immigrés.
«L'Europe après le Brexit» ?
Des intervenants ont minimisé l'impact de cette rupture sur l'économie de l'Union européenne, alors que d'autres l'ont vu comme une menace pour le continent européen. D'après eux, la rupture du Royaume-Uni avec l'Europe est fortement émotionnelle car elle a ébranlé les valeurs et l'identité commune que les gouvernements et les citoyens ont construites depuis la création de l'Union européenne. Ils s'inquiètent davantage parce qu'ils considèrent que la crise financière n'arrange pas les choses, car elle offre un terrain favorable aux partis d'extrême droite. Les inquiétudes sont encore plus vives au vu de ce populisme montant dans les pays européens. Les intervenants ont affiché leurs appréhensions, car si les gouvernements actuels ne corrigent pas le système européen, ce dernier court à sa fin.
«Commerce transatlantique : Bénédiction ou malédiction» ?
L'exemple de la coopération Maroc-USA a été débattu quant à son opportunité. M. Boussaid, ministre des Finances, a fait remarquer que le commerce international a enregistré l'un des taux de croissance les plus faibles de ces dernières années, et que cela témoigne du recul du commerce à l'échelle mondiale. Il rappelle à ce titre que l'économie marocaine a conclu plusieurs accords de libre-échange qui ouvrent aux exportateurs marocains un marché d'1 milliard de consommateurs. Pour ce qui est de l'accord de libre-échange avec les USA, le ministre a rappelé que dix ans après la conclusion de l'accord, le volume du commerce a été multiplié par 3 entre les deux nations. Même si cela s'est fait au détriment du Maroc en termes de déficit, les effets à long terme pourront être positifs en termes d'attraction des investissements étrangers et de bien-être pour le consommateur marocain. Jack Markell, gouverneur de l'Etat de Delaware aux USA, a, quant à lui, mis l'accent sur les bienfaits du commerce international et de l'abolition des barrières tarifaires.
«Populisme : Où va le monde» ?
Après avoir passé en revue l'élection présidentielle aux Etats-Unis, les panélistes ont rappelé que c'est au moment où l'on s'attend le moins que le populisme l'emporte (Brexit, Grèce, Espagne...). Pour le cas des USA, il est important pour le reste du monde de trouver un terrain d'entente, de réduire le fossé et de coopérer sur les plans politique et économique. Les intervenants attribuent la montée du populisme à des raisons aussi bien nationales qu'internationales. Sur le plan national, c'est surtout le changement des standards de vie, l'inégalité sociale, la baisse du pouvoir d'achat. Sur le plan international, nous retrouvons la migration et la globalisation où l'économie est mise en avant au détriment de l'individu. Les intervenants sont pourtant optimistes : pour contrer ces mouvements populistes, il est impératif de revoir les politiques qui ont créé les inégalités, changer de méthode de gouvernance et impliquer davantage la population.
«Infrastructures : un rôle important dans le Sud, à condition...»
Sur la thématique du rôle de l'infrastructure dans le Sud de la Méditerranée, il a été relevé à l'unanimité que l'investissement y afférent en tant que moteur de compétitivité n'est plus à démontrer. Le ministre des Affaires étrangères de St-Kitts-et-Nevis (Petites Antilles) a affirmé que les investissements en infrastructures sont cruciaux pour le développement des nations, à condition que ces derniers soient accompagnés par un investissement massif en capital humain. Relatant l'expérience marocaine dans la promotion de l'investissement, Amina Benkhadra, DG de l'ONHYM, a signalé que la réussite de cette dernière a été favorisée par la mise en place d'un cadre réglementaire transparent et propice à la prise de l'initiative, conformément aux standards internationaux. Thierry Deau, qui représentait le secteur privé dans ce panel et fervent défenseur des partenariats public-privé (PPP), a invité les secteurs public et privé à développer des canaux de dialogue avec la société civile pour fructifier les investissements. Le gouverneur du Nevada a indiqué, pour sa part, que l'attraction des investissements dans son Etat est le fruit d'un dialogue tripartite entre autorités locales, système éducatif et investisseurs.
Intervenant sur «Les voies du développement en Afrique», Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigéria, a annoncé que les ressources externes sont effectivement d'une grande importance, mais il ne faut pas oublier que l'agriculture et les ressources domestiques sont à considérer prioritairement comme locomotive de développement. Pour ce qui est du nouveau projet de gazoduc reliant le Nigéria au Maroc, le sujet a été largement commenté à travers les implications économiques qu'il aura sur tous les pays traversés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.