Dans le Projet de Loi de Finances 2017, il ressort clairement que, par type de dette, les charges de la dette intérieure ont augmenté de près de 9,7 milliards de DH pour s'établir à 130,6 Mds de DH contre 120,9 Mds de DH à fin 2014 , alors que celles de la dette extérieure ont augmenté de 226 MDH pour atteindre 12,4 Mds de DH en 2015. Des hausses importantes qui ne sont guère rassurantes. Au-delà d'un certain pourcentage du produit intérieur brut, la dette publique suscite des remous chez les politiques. L'équipe aux manettes tente tant bien que mal d'apaiser les tensions et de rassurer que le poids actuel de la dette, bien qu'il soit élevé, est viable, au moment où l'opposition ne rate pas l'occasion pour brandir cette carte aux relents économiques et sociaux plus ou moins inquiétants. La dette publique est passée de 743 milliards de DH en 2014 à 807 Mds de DH en 2015, soit 64 milliards de DH de plus en l'espace d'un an. En termes de pourcentage, la dette publique représente près de 82,2% du PIB en 2015 contre 80,1% en 2014. A rappeler que le recours de plus en plus excessif de l'Etat à l'endettement pour financer le déficit budgétaire a pour résultat une montée en flèche des charges de remboursement au titre du paiement des intérêts et commissions et du principal. Ce qui limite la capacité du gouvernement à dégager les ressources nécessaires pour financer la croissance dans des conditions optimales. Dans le Projet de Loi de Finances 2017, il ressort clairement que par type de dette, les charges de la dette intérieure ont augmenté de près de 9,7 milliards de DH pour s'établir à 130,6 Mds de DH contre 120,9 Mds de DH à fin 2014, alors que celles de la dette extérieure ont augmenté de 226 MDH pour atteindre 12,4 Mds de DH en 2015. Des hausses importantes qui ne sont guère rassurantes. Elles n'ont pas laissé indifférent le président de la Cour des comptes, Driss Jettou, lors de son passage au Parlement, qui a invité le gouvernement à prendre des mesures structurelles. Il fait allusion à certains engagements qualifiés de dysfonctionnements qui ne sont pas exempts d'incidences sur le volume de la dette du Trésor. Toutefois, il est à rappeler qu'au cours des dernières années, le coût moyen de la dette extérieure du Trésor a poursuivi une trajectoire baissière entamée en 2012, en s'établissant à 2,8% à fin 2015 contre 2,9% l'année passée, profitant de la tendance baissière des taux d'intérêt flottants à l'international. Sur un autre registre, et dans le cadre de la poursuite des actions de gestion active de la dette (visant la réduction du coût de l'endettement et l'atténuation des risques financiers liés au portefeuille de la dette extérieure du Trésor), le volume traité au cours de l'année 2015 a atteint 55 MDH, portant ainsi le montant total traité dans ce cadre, depuis le début des opérations en 1996, à près de 73 Mds de DH. Les principales activités ont porté essentiellement sur l'achèvement de l'accord de conversion de dettes en investissements publics conclu avec l'Italie en 2009, la poursuite de la réalisation des projets financés à travers les accords de conversion de dettes en cours conclu avec l'Italie et l'Espagne et l'annulation de la dette relative aux accords conclus avec l'Italie S. Es-siari Gestion active de la dette : quel bilan en 2015 ? L'année 2015 a enregistré la réalisation de 16 opérations de gestion active de la dette intérieure pour un montant global racheté de 22,7 Mds de DH. Le recours de la Direction du Trésor et des Finances extérieures de manière récurrente à ces opérations a été favorisé par la demande importante des investisseurs pour les BDT (bons du Trésor), principalement les BDT de maturités moyennes et longues, dans un contexte d'amélioration sensible des conditions de financement du Trésor. En plus de l'objectif d'atténuation du risque de refinancement, ces opérations ont visé également le rallongement de la durée de vie moyenne de la dette intérieure.