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L'homme qui MURmurait à l'oreille des dames
Publié dans Finances news le 09 - 09 - 2016

Ce n'est visiblement pas le meilleur des étés pour le Parti de la justice et du développement (PJD).
Bien au contraire. Le parti au pouvoir donnerait tout pour faire vite oublier cette période estivale... horribilis qu'il traverse. La raison : la multiplication des scandales qui ternissent l'image des islamistes à quelques encablures des élections législatives, dont le dernier en date est plutôt cocasse mais, avec le recul, suffisamment grave pour ne pas en rire. Il s'agit notamment du scandale sexuel impliquant deux hauts cadres du Mouvement unicité et réforme (MUR), le bras idéologique du PJD. Nous tairons leur nom par décence, quand bien même cette affaire a déjà fait les choux gras de la presse et des réseaux sociaux. En fait, c'est une affaire de deux tourtereaux qui ont décidé, à l'aube d'une journée de chaleur du mois d'août, de faire... le MUR pour s'offrir une petite escapade entre amoureux. Au bord d'une plage s'il vous plaît, censée être déserte à cette heure. Mais voilà, comme par hasard, les flics étaient là, bien matinaux eux aussi, pour épingler le couple qui, dit-on, se trouvait dans «une posture sexuelle» dans une voiture. A ce niveau, on peut donner libre cours à notre imagination. Pris en flagrant délit d'adultère, l'argutie brandie pour se défendre était alors qu'ils sont unis par le mariage coutumier, non reconnu par la mouvance dont ils sont issus, encore moins par la loi marocaine. Et voilà, ce qui, logiquement, devait être un banal fait divers pour canards voyeurs, s'est rapidement transformé en scandale politico-sexuel. Cela tient à deux choses : - d'abord parce que cet homme marié et cette femme veuve s'étaient, jusqu'alors, autoproclamés gardiens de la morale et de la vertu. En prédicateurs «chevronnés», ils avaient l'écoute de nombre de «fidèles» qui voyaient évidemment en eux les sentinelles de certaines valeurs de la société marocaine. En cela, quand bien même ils sont légalement mariés, la collectivité ne saurait admettre de tels comportements, même au nom du sacro-saint principe de la liberté individuelle, et encore moins lorsqu'ils sont le fait de personnes qui se retranchent derrière... le MUR pour distiller, soi-disant, la bonne parole. Celle condamnant la fornication et exhortant à suivre les chemins de la vertu et à s'écarter de ceux du vice. Comme disait l'autre, «faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais» (sic !). Pour dire que tout le monde peut incarner la fausse vertu. - ensuite parce que le MUR, c'est quand même quelque chose : c'est l'aile religieuse du PJD, le parti islamiste qui préside aux destinées du Royaume. A un mois des élections législatives, une telle affaire prend indubitablement une tournure politique, les défenseurs du PJD dénonçant un complot pour déstabiliser le parti au pouvoir. En tout cas, même si les deux protagonistes de cette affaire ont été rapidement exclus du MUR (ils ont pris la porte cette fois-ci), ce nouveau scandale risque de fragiliser davantage les islamistes en quête d'un second mandat. Et ce, d'autant que ces derniers temps, ils ont l'outrecuidance de se mettre en orbite d'une manière peu glorieuse. Entre trafic d'influence, arrestation pour trafic de drogue, plainte pour harcèlement sexuel..., les membres du PJD accumulent les casseroles. Cela conduira-t-il pour autant les électeurs à un vote sanction ? Rien n'est encore dit. Pourtant, avec le recul, les citoyens ont pu se rendre compte que question morale, vertu, droiture... les islamistes sont loin d'être irréprochables. Mais nul doute que sur la balance, les électeurs poseront aussi les éléments économiques. En attendant, le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, d'habitude très disert, et qui brille par son silence assourdissant depuis l'affaire du MUR, devrait faire un profond toilettage dans ses rangs avant d'aller courtiser les électeurs. Et, surtout, changer de ton. Car pas sûr que les discours moralisateurs trouvent une oreille attentive auprès d'un électorat qui a pu comprendre, à la faveur de la multiplication des scandales, que les islamistes... ont des vices cachés.

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