* Le crédit revolving présente plusieurs avantages, mais également des inconvénients. * Frédéric Marquis, Directeur Risque des opérations de Cetelem, nous livre son point de vue. Finances News Hebdo : Ces derniers temps, plusieurs banques ont manifesté leur intérêt pour le crédit revolving. Ne pensez-vous pas que cela contribuerait à un surendettement des ménages ? Frédéric Marquis : En fait, le crédit à la consommation n'est pas là pour surendetter les ménages, mais pour répondre à des besoins. Il permet d'acquérir des biens qui, habituellement, nécessitent beaucoup de temps pour être obtenus, mais tout en étant responsable. On ne prête pas à n'importe qui et de n'importe quelle façon ! Mais on étudie un certain nombre d'éléments tels que la situation familiale et le revenu.. Le but n'est pas de prêter pour prêter. F. N. H. : Peut-on avoir une idée de la liste de vos critères de sélection ? F. M. : Il s'agit de notre savoir-faire sur lequel je ne pourrai pas communiquer. Mais nous étudions un ceratin nombre d'éléments afin d'éviter le surendettement. Nous nous basons sur des techniques éprouvées en matière de sélection et disposons de plus de 50 ans d'expertise du Groupe Cetelem dans ce domaine. F. N. H. : Quelle description pouvez-vous nous faire du marché du crédit revolving dans un pays comme le Maroc ? F. M. : C'est un marché qui est aujourd'hui en pleine évolution et en pleine expansion. Les gens ont pris conscience, n'hésitent pas à consommer tout en utilisant les moyens modernes. De plus, Cetelem permet aujourd'hui à un plus grand nombre de consommateurs d'avoir accès au crédit. F. N. H. : La concurrence devient de plus en plus rude sur le marché. Comment comptez-vous vous démarquer ? F. M. : Les banques ont toujours été présentes sur ce marché. La montée en puissance du crédit à la consommation les conduit de plus en plus à utiliser le savoir-faire des sociétés spécialisées. F. N. H. : On remarque cependant que les banques innovent en la matière et que le plafond d'utilisation pourrait atteindre 150.000 DH. Qu'en pensez-vous ? F. M. : En ce qui nous concerne, nous préférons nous limiter à 50.000 Dh, en considérant qu'au-delà de ce montant nous sommes plutôt sur du crédit amortissable. F. N. H. : Est-ce qu'aujourd'hui un crédit de 150.000 Dh doit être associé à un crédit revolving avec une carte ? F. M. : Je crois qu'il doit être plutôt lié à un crédit classique et amortissable. F. N. H. : Qu'en est-il de vos créances en souffrance ? F. M. : Nous avons un excellent taux de change du risque, meilleur que la plupart des filiales européennes. F. N. H. : Comment se présentent les perspectives ? F. M. : On remarque qu'effectivement il y a de nouveaux intervenants sur le marché. Les perspectives sont plutôt favorables, sachant que la conjoncture économique laisse prédire que le marché sera porteur.