Lors du Conseil des ministres, tenu samedi 6 février à Laâyoune, Hassan Boubrik, directeur de la DAPS, a été nommé président de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). C'est le début d'une régulation et d'une supervision encore plus strictes. A la veille de la nomination de Hassan Boubrik par le Souverain, la rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre au sein de la DAPS (Direction des Assurances et de la prévoyance sociale) et ses coopérateurs étaient quasiment convaincus qu'il serait reconduit à la présidence de la nouvelle autorité. Depuis sa nomination en tant que Directeur de la DAPS, ce natif d'Agadir en 1968 était très apprécié par ses collaborateurs. Son acharnement au travail, son implication et, surtout, son intelligence font de lui l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Sa formation et son attrait pour les mathématiques en disent long sur sa carrière et, surtout, sur sa personne. La logique et l'exactitude de cette discipline lui ont appris que la moindre erreur ou imprécision peut coûter très cher. En 1993, il effectue un bref passage chez Procter & Gamble avant de rejoindre le cabinet du ministre des Finances, Mohamed Sagou. En 1996, il rejoint la CDG où il gravit très vite les échelons, jusqu'à ce qu'il soit nommé en janvier 2011 à la tête de la DAPS, devenue aujourdhui Autorité de contrôle. Nouvelles attributions Comme son nom l'indique et contrairement à la DAPS, outre les compagnies d'assurances, l'ACAPS va assurer le contrôle et la supervision du secteur de la prévoyance sociale au Maroc. Le but étant d'élargir le contrôle aux caisses de retraites qui y échappent. L'exemple de la CIMR est édifiant, vu que la caisse, jusque-là sous le statut d'association, disposera d'un cadre juridique plus adéquat, celui de société mutuelle de retraite. Et, partant de là, sera soumise au contrôle prudentiel de cette nouvelle entité, créée par la loi n°64-12, qui va à la fois édicter des règles prudentielles et s'assurer que les engagements sont bel et bien respectés. Les régimes de retraites obligatoires gérés par leur propre loi, comme la CNSS, seront également soumis au contrôle de l'autorité. «Un contrôle qui peut aller jusqu'au retrait des agréments», confie Hassan Boubrik dans une interview accordée à un hebdomadaire de la place. A l'instar d'autres institutions de supervision mondiales et conformément aux standards internationaux, l'ACAPS jouira de l'autonomie. Un pas de géant dans le secteur de la prévoyance sociale.