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Entretien : «La bonne volonté a des limites»
Publié dans Finances news le 01 - 10 - 2007

* Bien que la Fédération n’ait pas été consultée sur la commercialisation des produits de micro-assurance, la collaboration reste exemplaire entre le secteur du micro-crédit et les autorités publiques.
* Entretien avec Rida Lamrini , Président de la Fédération Nationale des Associations de Micro-Crédit.
Finances News Hebdo : Où en est le projet de commercialisation des produits de micro-assurance ?
Rida Lamrini : Je ne saurai vous dire. Je tiens à souligner que depuis la création de la FNAM, nous avons eu une collaboration exemplaire avec les autorités publiques. Mais concernant ce volet de produits de micro-assurance, nous n’avons pas été consultés. Or, si le secteur du micro-crédit s’est développé au Maroc c’est en particulier grâce à la concertation permanente entre la FNAM et les différents intervenants du secteur. Je n'ai pas d'explication pour ce qui me semble être un cas isolé et qui, j'en suis convaincu, n'émane pas d’une politique délibérée de mettre les acteurs à l’écart. J’ai confiance que la concertation et le dialogue continueront.
F. N. H. : La Fédération a amorcé un nouveau virage de son existence depuis l’accord-cadre signé avec le gouvernement. Comment se décline cet accord ?
R. L. : Depuis sa création en 2001, la FNAM est dirigée bénévolement par quelques acteurs du secteur. Moi-même j’ai assuré la présidence et les opérations de la Fédération de manière bénévole et démocratique pendant deux mandats depuis 2001. Nous avons réussi toutes les actions que nous avons entamées, notamment le premier Forum de la microfinance, l’Année Internationale du micro-crédit 2005 durant laquelle le Maroc a été primé par les Nations Unies… Nous avons œuvré à l’institutionnalisation du micro-crédit en tant qu’outil de lutte contre la pauvreté. Tous ces efforts ont abouti à la signature solennelle de l'accord-cadre État-FNAM, le 15 décembre 2005, avec le Premier ministre Driss Jettou, devant SM le Roi. Cet accord est un engagement réciproque entre le gouvernement et la FNAM au nom des associations de micro-crédit, et s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental au titre de l’INDH, aux termes duquel l’Etat appuie financièrement les associations avec une enveloppe de 200 MDH et a chargé la Fédération de veiller à sa bonne mise en œuvre. Conscient du manque de moyens et de ressources humaines de la Fédération, l'Etat s'est également engagé à la soutenir financièrement dans sa nouvelle mission sur la base d'une proposition. Je remercie à cet égard le PNUD au Maroc qui, dès l’annonce de la signature, a recruté un expert international et l'a chargé, à la lumière des engagements de la FNAM envers le gouvernement, d'élaborer une étude sur la fédération et d'identifier les différentes plates-formes de travail de la fédération qui conduiront à la mise en œuvre de cet accord, notamment les actions, les moyens, le planning et le budget nécessaires. Cette étude a estimé le budget nécessaire à 18 millions de DH sur 5 ans.
F. N. H. : Ce budget a-t-il été approuvé ?
R. L. : Nous avons remis cette étude au Comité de pilotage de l’INDH qui a validé ce budget. D’où le lancement d’un appel à candidatures, en toute transparence, afin de sélectionner un cabinet d'organisation qui accompagnera la FNAM dans la mise en application des conclusions de l’étude du PNUD.
F. N. H. : PFM a lancé en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Aïn-Chock de Casablanca, un nouveau master pour la formation d’experts en micro-finance. Qu’en pensez-vous ?
R. L. : Je ne peux qu’applaudir toute initiative de nature à améliorer le rendement du secteur et remercie cette organisation de ses efforts.
F. N. H. : Le micro-crédit a désormais 15 ans à son actif, quel bilan en faites-vous ?
R. L. : Nous avons franchi des étapes extraordinaires. D’ailleurs, nous avons reçu récemment une délégation égyptienne venue s’imprégner de l’expérience marocaine, reconnue aujourd'hui comme une réussite par les observateurs nationaux et internationaux. C’est aujourd’hui un secteur qui marche. Autrefois, les banques étaient frileuses à notre égard ; aujourd’hui, elles sont nos meilleurs partenaires. Pratiquement, chaque banque soutient au moins deux à trois associations de micro-crédit, sinon davantage. C’est même devenu une politique chez elles de soutenir le micro-crédit, non pas que cela leur assure une rentabilité financière mais c'est leur manière de contribuer au développement humain au Maroc. Nous avons également à notre actif la création du Fond Jaida par la CDG et ses partenaires. Le secteur dispose d'un plan comptable et d'un code de déontologie. Nous sommes actuellement dans les dernières étapes de mise au point de notre centrale des risques.
Certes, bien d'autres chantiers nous attendent. Mais le défi restera toujours le même: sommes-nous toujours fidèles à notre mission ? Personnellement, je nourris des inquiétudes sur certaines pratiques, mais ce ne sont que des sentiments basés sur des témoignages émanant du terrain. Il reste à effectuer les études nécessaires. Cela sera désormais possible grâce à l'appui du gouvernement à travers les dispositions de l'accord-cadre. De telles études permettront d'évaluer le rôle des associations du micro-crédit dans l’amélioration des conditions de vie des pauvres et l’impact réel de ces 15 ans d’activité. Il nous faut nous assurer que nous sommes toujours sur la bonne voie et que les prêts octroyés permettent aux bénéficiaires de créer des activités à même d’améliorer leur vécu.
F. N. H. : Justement, en parlant de bilan des 15 ans, quelques associations aspirent à devenir des structures proches des banques. Approuvez-vous cette approche ?
R. L. : Certaines associations explorent la possibilité d'une évolution institutionnelle vers des structures similaires ou proches de celles des banques. À mon avis, ce qui compte c'est de ne pas perdre de vue notre mission sociale. À partir du moment où cette mission est respectée, peu importe la forme institutionnelle.
F. N. H. : A quand l’Assemblée générale de la Fédération doit-elle se tenir et quel en sera l’ordre du jour ?
R. L. : La tenue de l’Assemblée générale est une prérogative du Conseil d’Administration qui est en train de plancher sur le rapport moral de la Fédération. Ce rapport est actuellement en cours de finalisation. Une fois terminé, le secteur sera convoqué pour la présentation de son bilan. C’est un devoir qui nous incombe envers les AMC membres de la FNAM, les pouvoirs publics, les organes de supervision, nos bénéficiaires, nos partenaires étrangers, ainsi que l’opinion publique. La tenue de cette AG est imminente et sera programmée dans les mois à venir, probablement en fin d’année ou au tout début de l’année prochaine.
Bien évidemment, nous aborderons beaucoup d’éléments lors de cette AG. Si je disais que tout est rose, ce serait mentir. Je me suis abstenu de dévoiler certaines réalités et de les étaler sur la place publique, contrairement à certains confrères, car nous sommes tenus par un code déontologique. En outre, la Présidence de la FNAM est une responsabilité à caractère national qui ne s’accommode pas de l'étalage des problèmes sur la place publique, mais dicte leur règlement au sein des instances légales et statutaires, Assemblée Générale et Conseil d'Administration, seules habilitées à juger les actions et les mandataires.
Lors de la prochaine AG, et comme dans toutes les AG, tous les problèmes seront exposés et débattus en toute transparence. Ce sera un moment de vérité durant lequel on reviendra sur ce qui a été réalisé, par qui, avec quels moyens et dans quel cadre. On exposera et distinguera les vrais des faux problèmes en vue de tracer en toute sérénité et toute responsabilité, la voie future à emprunter par le secteur pour qu'il reste au service des démunis, la seule cause qui compte.


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