Maintien des parts de marché malgré la hausse des prix, bonne rentabilité des placements, nouveaux produits sur son segment de prédilection, survenance d'un sinistre majeur et craintes sur le marché des taux en 2015. C'est ce qu'il faut retenir de la présentation des résultats de l'assureur tenue récemment à Casablanca. 3,6 Mds de dirhams. C'est le chiffre d'affaires de Saham Assurance en 2014. Il est en progression de 5,1% par rapport à 2013, et ce en bonne partie grâce à un effet prix. "Nous évoluons dans un secteur concurrentiel, mais sans course effrénée aux parts de marché. Les concurrents sont raisonnables et cherchent d'abord la solidité. Cela nous a permis de mieux facturer nos risques sans perdre de parts de marché", souligne Mehdi Tazi, PDG du groupe, pour expliquer l'amélioration des ventes cette année. Bien évidemment, la branche non-Vie continue de représenter la grande partie de ces ventes. Elle a crû de 6,5% par rapport à 2013. Par ailleurs, l'activité non-Vie a baissé de 5,7% pendant la même période et affiche un solde de 371 MDH, dérisoire par rapport à l'ensemble des primes. Le bénéfice net évolue de 14,5% Le résultat technique non-Vie affiche un bénéfice de 409 MDH contre 361 MDH en 2013, soit une évolution de 13,2%. "Nous avons réussi à relever nos indicateurs techniques et le comportement des marchés financiers a fait le reste", explique Mehdi Tazi. Le résultat technique Vie s'établit pour sa part à 44 MDH en 2014 contre 15 MDH en 2013. Là aussi, grâce à l'amélioration du résultat financier. Au final, la Compagnie dégage un bénéfice net sur l'exercice 2014 de 321 MDH contre 281 MDH en 2013, soit une hausse de 14,5%. Elle proposera un dividende de 36 DH/action. Les enjeux pour 2015 La compagnie souhaite lancer une offre de carte de soins pré-payée pour ses clients et faciliter le remboursement des soins de santé. Il y aurait d'autres projets dans l'automobile en cours de test avant le lancement. Si ces innovations devraient être des sources de croissance malgré le tassement attendu du marché automobile, d'autres données risquent pénaliser la compagnie, au même titre d'ailleurs que ses concurrents. La baisse des rendements obligataires par exemple. Phénomène qui devrait amputer de plusieurs points de base le rendement global du portefeuille de titres. Notons enfin qu'un sinistre majeur est survenu en 2014. Ce qui n'a pas empêché le ratio S/P de l'exercice de s'améliorer.