* Première destination offshore en Afrique, le Maroc compte 180 centres d'appels offrant 25.000 postes d'emploi. * Le SICCAM 2006 a été l'occasion de faire le point sur le développement de ce secteur et de faire la promotion de la destination auprès des entreprises européennes participant à cette édition. La troisième édition du Salon International des Centres de Contact et d'Appels témoigne de la maturité du secteur au Maroc et contribue fortement à sa structuration et à son développement. En effet, l'édition 2006 a été l'occasion d'exposer les préoccupations des professionnels du secteur qui se sont réunis avec les autorités compétentes et les opérateurs. Mais ce fut également l'occasion de faire rencontrer des donneurs d'ordre et des prestataires, des acheteurs et des fournisseurs, et de valoriser l'espace d'exposition avec toutes les offres disponibles sur la destination Maroc. Le Maroc se trouve justement être la première destination offshore, le premier bassin d'emploi en Afrique pour les centres d'appels, le premier marché africain en couverture d'activités de centres d'appels et comptant la première infrastructure téléphonique africaine la reliant à plus de 230 pays. Mais, après six ans de développement de ce secteur, le pays ne compte actuellement que 180 centres d'appels, ce qui équivaut à plus de 15.000 positions employant près de 25.000 personnes en équivalent temps plein, alors qu'il est doté d'atouts de taille pour accueillir des délocalisations ou sous-traiter pour des entreprises des pays riverains. Ceci dit, le Maroc est bien au-delà des prévisions de 2000-2001. « En effet, nous avons enregistré ces dernières années un développement continu et prometteur du secteur, aussi bien au niveau national qu'international », explique Rachid Talbi Alami, ministre délégué auprès du Premier ministre. Pourquoi donc cet engouement pour le Maroc et quelles sont les raisons qui en font une destination privilégiée des centres de contact ? «Il est inutile de rappeler que le pays est avantagé par une proximité géographique et culturelle avec l'Europe. De même que notre pays dispose d'un grand bassin d'emplois composé de jeunes diplômés entièrement ouverts aux métiers de services et, d'autre part, d'une multitude d'atouts dédiés à cette activité, tels qu'une fiscalité attrayante, des infrastructures de télécommunications répondant aux standards internationaux, des coûts salariaux compétitifs et, surtout, un engagement volontariste de la part du gouvernement », soutient-il. C'est ainsi que le Maroc enregistre l'implantation de centres francophones, hispanophones et même anglophones. Par conséquent, le Maroc est devenu la destination nearshore privilégiée pour investir dans ce secteur dans des conditions optimales, et ce dans différentes villes comme Casablanca, Rabat, Tanger, Tétouan et récemment Marrakech, Fès et Oujda. Chaque année, une vingtaine de nouveaux sites de centres d'appels sont créés au Maroc. De grandes références de la relation clients sont installées au Maroc. D'autres, comme l'opérateur espagnol Connecta, ont choisi le SICCAM 2006 pour annoncer leur arrivée, tandis que d'autres entreprises européennes sont venues prospecter les modalités d'implantation au Maroc. Le secteur compte aussi des opérateurs locaux travaillant essentiellement à l'international. Aussi, le Maroc a attiré des opérateurs comme le groupe Dell qui emploie plus de 1.400 personnes et atteindra plus de 3.000 en 2008 dans le cadre de son extension. Le marché local a pris son élan à travers des exemples prometteurs comme la Banque Centrale Populaire, l'ONE ainsi que la Banque Marocaine pour le Commerce et l'Industrie. Par ailleurs, d'autres métiers de l'offshore se sont développés au Maroc comme l'informatique, le traitement de la saisie, l'édition de logiciels, la gestion électronique de documents On note également que le pays est devenu le premier marché basé sur une plate-forme de Réseau Intelligent. La tendance du développement de ce secteur est à la hausse et, lors des prochains mois, le Maroc verra l'implantation d'importants groupes internationaux. Engagement gouvernemental Il existe aujourd'hui une véritable dynamique portée par le gouvernement pour l'essor de l'offre Maroc au niveau de l'offshore. Cette dynamique se traduit par des chantiers engagés au niveau des infrastructures d'accueil à travers les projets de Casashore qui intègre d'ores et déjà une école de formation des compétences en la matière et au niveau de Technopolis Rabat. Mais aussi par une stratégie gouvernementale visant à offrir un package de mesures financières et fiscales très compétitif et surtout une mobilisation au plus haut niveau. Par ailleurs, les écoles d'ingénieurs et les universités marocaines sont en train d'intégrer des plans de formation se traduisant par le développement des filières d'excellence et la reconversion du pool existant offrant de la diversité et de l'envergure à l'offre Maroc en terme de ressources humaines. Le Maroc est plus que jamais déterminé à devenir une plate-forme régionale d'excellence en matière d'offshoring, et c'est dans cet esprit que le pays a choisi d'impulser et de soutenir de manière ferme ces activités afin d'améliorer la compétitivité de la destination.