* Participation de 54 câbleries et 80 opérateurs. * Le coût des intrants et les contraintes à lexport à lordre du jour. Les câbleries arabes devraient tenir leur deuxième conférence à Marrakech les 13 et 14 mai courant. « Cette conférence est organisée dans une conjoncture internationale marquée par plusieurs changements », a indiqué le ministre de lEnergie et des mines : « Des changements qui ont beaucoup dimpacts sur le monde arabe. Il est question que les économies et les entreprises arabes cherchent à développer leur capacité de production, marquée notamment par le niveau élevé de compétitivité », a-t-il souligné. «Lobjectif de ces rencontres est de sactiver pour étendre les perspectives de développement des échanges interarabes, en particulier dans le domaine des câbles ». Cette conférence va regrouper 54 câbleries arabes et 80 participants comme les régies et les organismes de production délectricité. Pour rappel, la première conférence qui sest tenue à Manama, à Bahrain, en avril 2005, a traité plusieurs questions. Les sujets abordés touchent en particulier aux moyens de financement et du commerce extérieur, les garanties bancaires et le transport. «La rencontre de Marrakech sera riche en terme de débat. A lordre du jour il y a la problématique de lapprovisionnement en matières premières dont les prix ne cessent de flamber », a affirmé Mustapha Saleh Al Anni, secrétaire général exécutif de lAssociation des constructeurs de câbles arabes. Al Anni a expliqué qu«il y a plusieurs produits qui entrent dans la fabrication du câble, notamment le plastique, le cuivre et laluminium. Leurs prix ont atteint des records ces derniers temps ». « Notre deuxième conférence va aboutir à une stratégie pour développer une nouvelle vision à destination des marchés, notamment celui de Londres », a-t-il précisé ; et dajouter que dautres questions seront abordées pour affronter les contraintes et les difficultés qui handicapent cette activité ». Il est signaler que lindustrie du câble dans le monde arabe est très développée. Malgré la hausse des intrants, le chiffre daffaires est en perpétuelle progression, car la demande reste très forte. Cest le cas au Maroc où lévolution favorable du secteur du BTP, notamment les grands chantiers et le Programme délectrification rurale globale (PERG) ont fortement développé la demande en câbles. Le PERG prévoit datteindre le taux de 90% à lhorizon de lannée 2007, alors que ce taux ne dépassait pas les 18% en 1996. Il devrait nécessiter une enveloppe budgétaire de 20 MMDH permettant laccès à lélectricité pour 12 millions dhabitants. Le Maroc, à linstar des pays arabes, produit une partie des câbles pour le marché local, alors que lautre partie est destinée à lexport. Il y a plusieurs unités de production dont certaines sont des filiales de multinationales de renom comme Nexans. Nexans Maroc, qui est lune des rares câbleries arabes cotées en bourse, produit toutes sortes de câbles même les câbles qui demandent une certaine technicité et un savoir-faire de haut niveau. Cest le cas des câbles de voitures ou davion. Nexans Maroc serait le premier fournisseur de câbles pour le géant aéronautique Airbus. «Le marché à lexport est très exigeant et il y a une forte concurrence, dautant plus que les normes sont draconiennes », a signalé Al Anni. « Mais les câbleries arabes ont des atouts de taille comme le faible coût de lénergie qui représente près de 60% des charges de production et aussi celui de la main-duvre, sans oublier la proximité avec les marchés. Pour Midal Cables à Bahrain, la quasi-totalité de la production est destinée à lexport.