* L'Administration marocaine poursuit son processus de réforme. Mohamed Bousaïd est optimiste quant au déroulement des divers chantiers ouverts. * Les dysfonctionnements relatifs à la répartition des effectifs ont été réglés. L'Administration, partenaire essentiel de l'Entreprise» est le thème animé par Mohamed Bousaïd, ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, dans les locaux de la Chambre française de commerce (CFCIM). «Le secteur privé exige plus de visibilité des politiques publiques, un cadre réglementaire clair et transparent favorisant le développement des investissements et des affaires», a déclaré le ministre. La volonté politique, qui existe aujourd'hui pour moderniser, anime toujours le programme national de modernisation des secteurs publics. Cette stratégie ambitionne «de donner la priorité aux ressources humaines, simplifier les procédures et rationaliser les structures», a affirmé Mohamed Bousaïd, qui a également évoqué la politique des départs volontaires et sa contribution à régler quelques dysfonctionnements relatifs à la répartition des effectifs. Réduire la masse salariale était certes l'objectif prioritaire du programme des départs volontaires, mais ceci a permis aussi à l'Administration de «reconstituer sa capacité à recruter les profils pointus et les ressources à affecter aux secteurs sociaux». Cette opération d'«aération» de l'Administration a donc permis de «baisser l'âge moyen de 43 à 42 ans, car 75% des partants avaient 50 ans et plus». M. Bousaïd a également indiqué qu'outre la promotion des jeunes aux postes de responsabilité, cette opération «a permis l'ouverture de 7.000 postes budgétaires supplémentaires en 2006, au même titre que l'allègement de la concentration des effectifs dans les grandes villes». L'impact budgétaire de la modernisation des services publics marocains a donc permis une économie réalisée en terme de masse salariale pour 2005 à 5 MMDH, hors les autres économies de gestion des espaces ou des frais de fonctionnement qui s'élèvent à 200 MDH. Les ressources humaines semblent donc être l'un des leviers essentiels de la modernisation. «Son succès est le prélude aux autres actions de modernisation afin de passer d'une administration lourde et déformée à une administration agile», a encore indiqué M. Bousaïd. D'un autre point de vue, la question de l'administration électronique a été également évoquée. Un plan d'action 2005-2008 a permis à une quarantaine de services d'être en ligne. Ceci en parallèle avec une évaluation des coûts et de la qualité du service public, avec la mise en place d'un système de contrôle de gestion et de contrôle interne. L'objectif étant de maximiser l'efficacité en termes de résultats et de productivité.