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Machinisme agricole : Le développement du secteur toujours contrarié
Publié dans Finances news le 20 - 06 - 2014

Malgré les efforts consentis de l'Etat pour soutenir la mécanisation, le parc du matériel agricole reste nettement en deçà de la moyenne mondiale et des objectifs. Le niveau élevé de morcellement, les complications foncières et l'existence de l'importation d'engins d'occasion constituent les principaux freins pour le développement du secteur.
Le développement du machinisme agricole est un volet majeur du Plan Maroc Vert (PMV). Pour moderniser l'agriculture nationale, l'utilisation de la technologie est une option incontournable. Il s'agit d'augmenter la productivité et maîtriser les aléas climatiques. Malgré les efforts déployés par l'Etat sous forme de subventions et un système de financement très adapté, le taux de mécanisation reste nettement en deçà par rapport à la moyenne mondiale.
L'objectif du département de tutelle est de porter l'indice de mécanisation, actuellement de 0,5 cheval par ha à 1 cheval à moyen terme, et ce conformément aux meilleurs standards internationaux.
Le parc des tracteurs agricoles ne dépasse pas les 60.000 unités couvrant tout le territoire national. Les disparités sont nettement visibles entre les régions. Les périmètres irrigués s'adjugent la part du lion où il y a une concentration de ces engins comparativement avec les autres zones.
Le parc des tracteurs agricoles est marqué par une moyenne d'âge supérieure à 15 ans, certains sont importés d'occasion et donc impropres à l'utilisation.
Les ventes oscillent selon les années agricoles. Elles peuvent dépasser les 7.000 unités comme elles peuvent être limitées à moins de 3.000 par une saison de sécheresse. Pour arriver aux objectifs du PMV, les ventes doivent dépasser les 10.000 unités par an.
Malgré les subventions allouées et les primes à l'achat qui peuvent atteindre les 50% du matériel acquis et la simplification des procédures, plusieurs exploitants n'arrivent pas à acquérir de nouveaux matériels, et ce pour plusieurs rasions.
Il y a d'abord l'étroitesse des exploitations. En effet, 80% des fermes ont moins de 5 hectares. «Le travail agricole est saisonnier, je préfère louer le matériel agricole que de l'acheter. Mon revenu ne me permet pas de supporter le crédit», explique un fellah de la région de Benslimane.
La complexité des statuts fonciers est un autre handicap majeur pour l'achat de matériel. Le cas de Ahmed un exploitant de la région de Berrechid, est un problème commun à plusieurs agriculteurs. Le certificat de propriété ou le titre foncier est obligatoire pour être éligible au crédit et à la subvention. L'existence d'autres propriétaires dans l'indivision rend la situation encore plus compliquée.
«Toutes mes demandes de crédit ont été refusées du fait que mes parts dans le titre foncier que je possède en copropriété avec les héritiers sont faibles, ne présentant pas assez de garantie. Je veux acquérir un tracteur qui sera pour moi une source de revenu et un outil de travail, je pourrais proposer mes prestations aux différents fellahs qui le désirent dans ma région et les régions avoisinantes selon les besoins des saisons que ce soit pour le travail du sol, l'emblavement, les opérations phytosanitaires, le transport de marchandises ou autres», a-t-il indiqué.
Pour les autres engins agricoles, les indicateurs ne sont pas assez encourageants, le nombre des moissonneuses-batteuses est également nettement en deçà des objectifs.
«La plupart de ces engins ne sont pas conformes aux normes du fait de leur moyenne âge trop élevée ou du manque d'entretien. Très regardant sur les coûts, plusieurs propriétaires de ce matériel ne font pas un programme de réparation selon les standards du constructeur. Les pièces de rechange sont les plus souvent achetées d'occasion ou sont de contrefaçon. Cela a à coup sûr un impact sur la qualité des récoltes », explique Abderrahim Moutaji ingénieur en génie rural opérant dans la région de Tadla.
L'insuffisance de techniciens spécialisés en machinisme agricole est l'autre fait marquant du secteur. Les centres dédiés et le nombre d'effectifs formés ne peut en aucun cas couvrir les besoins du pays. Le plus souvent, les fellahs font eux-mêmes les réparations auprès des mécaniciens généralistes qui n'ont aucune formation.
Reste à souligner que la stratégie du département de tutelle est plus orientée vers le développement du machinisme agricole en terme de vente. Il est opportun de ce fait d'encourager la vulgarisation de l'utilisation de matériel. L'idée est de développer des engins plus adaptés à la réalité marocaine qui soient robustes, fiables et simples d'utilisation et d'entretien.
L'essentiel du matériel existant au Maroc est d'origine européenne destinée à de grosses ou de moyennes exploitations. Les besoins du Maroc sont concentrés sur les basses puissances et les petits engins qui peuvent opérer dans les terrains accidentés.
Diagnostic des besoins du pays
L'Etat et les opérateurs concernés, notamment les importateurs, sont appelés à mener des études pour s'enquérir des besoins du secteur. Il faut d'abord diagnostiquer l'existant. Les données actuelles sont peu fiables ou incomplètes. Il est question de connaître le nombre d'engins, leur puissance, la fréquence, le coût des entretiens, la durée d'exploitation, etc.
Il s'agit de voir les modèles et les engins qui sont adaptés techniquement aux conditions du terrain et au niveau du financement et de trouver de nouvelles formules plus adaptées pour élargir la population éligible.
Il est opportun d'investir de nouveaux pays d'importation surtout les pays émergents comme l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud où le rapport qualité/prix est plus compétitif aux besoins du pays.
Il est aussi primordial d'encourager les coopératives qui peuvent s'équiper facilement et mettre à profit le matériel à disposition de tous les adhérents à des prix adéquats.


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