◆ De plus en plus d'entreprises envisagent le recours au Cloud Computing. Une transition qui nécessite cependant de repenser l'ensemble du systèmes d'information (SI) de l'entreprise. Par K.A
Télétravail, enseignement à distance, e-commerce, streaming...le Cloud a pu maintenir une partie de l'économie mondiale sur les rails malgré le contexte marqué par la crise de la Covid. Composant essentiel de la transformation digitale, le marché mondial du Cloud Computing ou « informatique en nuage», devrait atteindre 295 milliards de dollars en 2021, soit une croissance de 12,5% par rapport à 2019, selon le Global Forecast. Pour IDC, les dépenses mondiales consacrées aux services et infrastructures dans les clouds publics devraient atteindre 500 milliards de dollars en 2023. Pour de nombreuses entreprises, de la TPME à la GE, la migration vers le cloud apparait incontestablement une stratégie garante d'agilité, de flexibilité et de résilience des applications et systèmes d'informations. A tel point que les DSI des grands groupes font appel de plus en plus aux fournisseurs les plus distingués dans le marché dont Amazon, Microsoft, Google et Alibaba qui possèdent 72% du marché mondial dans le cloud public d'infrastructure – Interface en tant que service (IaaS) et Plateforme en tant que service (PaaS), selon le cabinet Synergy Research. Même avec tout cela, le parcours du cloud pour de nombreuses organisations ne fait que commencer et l'avenir des services cloud semble très prometteur avec des opportunités infinies à explorer. Les entreprises marocaines prennent la vague Face à cette tendance mondiale, plusieurs entreprises marocaines sont aujourd'hui convaincues des avantages de ce système de stockage même si le manque de confiance ou d'informations peut s'avérer être un frein au déploiement du Cloud national. C'est dans cette optique qu'inwi a conclu des partenariats avec des leaders mondiaux du Cloud comme Huawei, Dell/EMC, et VMWare pour offrir aux entreprises marocaines des solutions Cloud innovantes leur permettant d'entamer leur transformation digitale sans investissement d'infrastructure préalable. Même son de cloche pour Maroc Telecom qui s'est associé à Google pour proposer le produit «Google Apps for Work» en mode SaaS. En effet, les entreprises ont aujourd'hui le choix entre plusieurs fournisseurs de solution cloud au Maroc. Mais l'un des défis posés par les applications cloud est la gestion de la qualité de service. Mehdi Mansori, expert en PHP chez Microvision, nous explique qu'«il est contre-productif de supposer que le cloud est une solution incontournable pour tous les types de process, même s'il a considérablement simplifié les démarches. Il pose plusieurs nouveaux défis dans le domaine de la gestion de la qualité de service aux niveaux de performances, de fiabilité et de disponibilité offerts par une application et par la plateforme ou l'infrastructure qui l'héberge». Notre expert indique également que la gestion des données dans le cloud ne consiste pas à avoir une plateforme ou une infrastructure spécifique, il s'agit de choisir la solution qui convient à la tâche à accomplir. «Dans certains cas, ce n'est pas du tout un cloud, il peut s'agir de systèmes sur site ou même d'anciens systèmes. Il n'est pas rare que les entreprises soient enfermées dans des systèmes spécifiques pour des solutions critiques pour l'entreprise qui sont lourdes ou complexes à adapter». C'est pour cette raison que le Cloud est aujourd'hui régi par la directive de la DGSSI, qui empêche l'hébergement de données sensibles à l'extérieur du pays. Les grands éditeurs Cloud étant de confiance. Mais le risque d'une interférence étatique existe, ce qui freine l'adoption du Cloud notamment dans le monde financier connaissant la concentration géographique des acteurs leaders sur le marché.