Nos modes de consommation génèrent un volume de déchets en perpétuelle augmentation. Le concept zéro déchet, initié par une Française, a débarqué au Maroc. Un Casablancais a lancé le blog zero zbel experience et s'est lancé le défi de produire zéro zbel d'ici le 31 décembre. Le mode et les habitudes de consommation des Marocains ont considérablement changé ces dernières années. Une hyperconsommation, véhiculée par une offre de produits alimentaires très diversifiée et par une publicité très agressive et tentante. Ce mode se traduit par une constante augmentation des déchets ménagers. En effet, la production actuelle des déchets ménagers en milieu urbain au Maroc est estimée à 6 millions de tonnes par an. Conséquence : une atteinte directe à l'environnement par la contamination des eaux superficielles et souterraines, la propagation des maladies et la dégradation du paysage. Cela dit, c'est un problème universel dont souffrent aussi bien les pays développés, émergents que les pays en voie de développement. Seule différence : la prise de conscience de la population. Effectivement, l'enjeu de la réduction des déchets est plus assimilé auprès des sociétés des pays développés. La preuve, des initiatives personnelles des uns et des autres visant à contribuer, du moins par la réduction des déchets, au respect de l'environnement et au développement durable. C'est le défi que s'est lancée Béatrice Johnson, une Française résidant aux Etats-Unis. Sa démarche zéro déchets a largement été relayée aussi bien par la presse américaine que française. Cette initiative a dépassé les frontières pour débarquer au Maroc. Et oui, un Marocain s'est approprié l'idée en lançant le blog zero zbel experience. Agé de 28 ans, Mamoun Ghellab est un jeune casablancais qui s'est fixé à son tour le défi de produire zéro zbel d'ici le 31 décembre. Sur son site, le blogueur cherche à sensibiliser les internautes sur les conséquences des actes de tout un chacun qui se répercutent négativement sur l'environnement que nous partageons. L'objectif est aussi d'identifier les déchets les plus faciles à éviter, proposer des solutions et prouver qu'avec des gestes simples on peut réussir à changer la donne. Malheureusement, une grande majorité de la population n'est pas prête à entamer une telle démarche soit par ignorance soit pour ne pas perturber un mode de vie qu'elle croit agréable.