Le Groupe OCP amorce une nouvelle ère d'innovation. Il est appelé à assumer une grande responsabilité aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. L'Université, dont la vocation est de former doit être également la locomotive du changement, de la perception de la science, de l'innovation et de la compétitivité internationale. L'Office chérifien des phosphates (OCP), en partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur, a organisé la semaine dernière à Skhirat les «Premières assises de la R&D», dédiées au secteur des phosphates. Un événement important qui a regroupé près de 500 participants, notamment des chercheurs universitaires, des experts et des industriels. «Nous voulons donner une nouvelle dynamique à la recherche scientifique dans le domaine des phosphates, surtout que cette matière est notre richesse nationale qui constitue les plus importantes réserves mondiales. Le gouvernement et le Groupe OCP veulent mettre une stratégie ambitieuse pour faire de la recherche sur les phosphates au Maroc une locomotive pour tout le secteur et une référence mondiale», a affirmé Abdel-Illah Benkiran, le Chef du gouvernement. Pour sa part, Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a plaidé pour «une dynamisation de la recherche, comme levier de la société du savoir», précisant que «les contraintes financières et la lourdeur des procédures administratives ne sont plus de mise». «L'université doit être la locomotive du changement, de la perception de la science, de l'innovation et de la compétitivité internationale. De grands efforts restent à fournir pour relever les défis actuels et futurs qui nuisent à la promotion de la recherche scientifique au Maroc», a-t-il souligné. Dans son intervention, Mostafa Terrab, président du Groupe OCP a développé la vision de son organisme en matière de R&D : «La stratégie de l'OCP est simple. Nous voulons gagner des parts de marché et faire en sorte que le phosphate marocain soit plus présent sur les marchés internationaux. Pour y arriver, il faut réduire nos coûts de manière fondamentale. Nous ne pouvons être leaders que si nous avons des coûts de production qui sont les meilleurs par rapport à nos concurrents. L'OCP doit être plus flexible et agile pour répondre aux besoins du marché. Les R&D ne doivent plus être une exclusivité du groupe, mais devenir un écosystème ouvert. C'est ce que nous allons faire de manière appuyée». En marge de ces Assises, le président du groupe OCP a annoncé la signature de plusieurs accords de partenariat. Il convient de souligner que le Groupe amorce une nouvelle étape de son développement, marquée par une série d'innovations. Il est appelé à assumer une grande responsabilité aussi bien à l'échelle nationale que mondiale. La bataille sur le marché international est ardue. Elle lui impose de réussir mieux sa mission qui doit passer par l'excellence et une ouverture totale sur le marché international. Le groupe est à présent au centre de la problématique internationale que constitue la sécurité alimentaire. «Nous sommes à l'écoute, et nous souhaitons bénéficier de l'expertise internationale afin que l'ensemble des mécanismes puissent supporter notre engagement», a affirmé Mohamed Kadiri, secrétaire général du groupe OCP. Des ateliers animés par d'éminents chercheurs marocains et des responsables de la R&D au sein du groupe OCP devraient déboucher sur un plan d'action pour la mise en place des premiers jalons du partenariat entre l'OCP et le ministère de l'Enseignement supérieur. «Il ne faut pas qu'on ne parle que de chimie et de physique, ou que l'on sorte la langue de bois. Le cumul de dizaines d'années fait que l'OCP génère des problèmes sociaux sur lesquels l'office commence à se pencher», résume le professeur Abdelaziz Adidi, enseignant chercheur qui a beaucoup travaillé sur la question des phosphates. Toujours est-il que cette première rencontre R&D confirme un tournant pris par l'OCP depuis quelque temps : sortir de la sphère industrielle pour s'ouvrir davantage sur celle de l'environnement. Des projets significatifs sont, à ce titre, dans les starting-blocks, comme la future université polytechnique verte et l'école de management de Benguerir, lancées en partenariat avec HEC Paris et le MIT, et qui devraient être opérationnelles à la rentrée 2014.