Le sit-in de l'UMAG est suspendu après que les compagnies ont accepté d'ouvrir le dialogue et qu'une feuille de route a été fixée. Le point avec Jamal Diwani, président de l'Union marocaine des agents généraux (UMAG). Finances News Hebdo : Vous avez menacé d'organiser un sit-in, mais après votre rencontre avec la Fédération des assurances que s'est-il passé exactement ? Jamal Diwani : Nous avons, depuis un certain temps, voulu ouvrir le dialogue avec les compagnies. Il y a beaucoup de problèmes qui impactent le secteur. Nous avons organisé plusieurs rencontres régionales et aucun patron de compagnie n'a pris le soin d'y assister. Nous voulons toujours être constructifs pour l'image du secteur. Le suicide de notre confrère n'est que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Les problèmes de notre activité sont structurels. Nous avons décidé d'organiser un sit-in pour protester contre la situation que nous vivons. La rencontre avec la Fédération des assurances a ouvert une nouvelle étape pour améliorer nos relations. Cette ouverture de dialogue nous a amené à suspendre notre sit-in. Il y a actuellement une feuille de route, qui donne une certaine visibilité, qui peut aboutir à des résultats permettant à notre activité de travailler dans un cadre plus favorable, avec des effets positifs sur l'ensemble du secteur. Dans le cas contraire, l'option de l'escalade n'est pas à écarter. F. N. H. : Quels sont, en gros, les problèmes que vous avez évoqués lors de votre réunion avec la Fédération des assurances ? J. D. : Il y a beaucoup de problèmes pour les agents, mais les plus saillants sont notamment l'ouverture de nouvelles agences, qui devient anarchique, et avec un rythme qui dépasse de loin les capacités du marché. Ce qui impacte non seulement les anciens agents, mais aussi les nouveaux. A cet égard, nous avons proposé de lancer une étude, pour savoir quels sont les critères pour ouvrir une nouvelle agence. Il y a une concurrence déloyale des banques qui sont pour la plupart adossées aux compagnies d'assurance. Nous avons souligné également la problématique de la déductibilité de la TVA. Il faut également revoir les conditions régissant la commission qui est régie par une loi datant de 40 ans. F. N. H. : Vous défendez la même cause que la FNACAM et pourtant vous n'y adhèrez pas. Aujourd'hui, quelle est votre position par rapport à la FNACAM ? J. D. : La réalité a montré que la Fnacam n'est pas arrivée à jouer pleinement son rôle. Face au puissant pouvoir des compagnies, il faut un contre-pouvoir. C'est sur la demande de plusieurs centaines d'agents que l'UMAG a été créée. Car les problèmes de ces derniers ne sont pas les mêmes que ceux des courtiers. Pour bien préciser, l'UMAG n'est pas un groupe de lobbying et n'est pas là pour plaire à certaines parties. Pour revenir à l'historique de notre association, il faut remontrer à 2006, date où il y a eu une réunion des amicales des compagnies d'assurances. Une rencontre qui a mis en exergue les problèmes spécifiques aux agents, dont plusieurs n'étaient pas des adhérents à la Fnacam. Nous avons relevé des points communs et nous sommes allés rencontrer la Fnacam. Ladite réunion s'est très mal passée, car il n'y avait pas un climat d'entente. Cela nous a poussés à lancer une union des amicales de l'assurance qui a, par la suite, donné naissance à l'UMAG en mai 2013, lors de notre AGE avec la présence de plus de 500 agents. Nous avons cherché une voix unifiée des agents pour défendre leurs intérêts. Pour résumer, la Fnacam ne nous intéresse pas telle qu'elle est aujourd'hui, du fait qu'elle ne répond pas à nos besoins.