Aujourd'hui, un coup d'œil sur YMAA, Young Moroccan Architecture Awards. Une occasion de dépister des esthétiques architecturales et, surtout, celles et ceux qui les font. Lancée à l'initiative du groupe Archimedia et savamment orchestrée par Fouad et Frou Akalay, cette compétition ambitionne de «mettre en valeur les réalisations architecturales majeures des jeunes architectes du Maroc de moins de 45 ans», souligne le communiqué.
C'est donc avec leur créativité, acte divin des Grecs, que ces praticiens en herbe vont tenter de convaincre le grand public que leur art ne débouche pas seulement sur des délires pour riches ou des clapiers pour pauvres. Mais des «projets d'architecture qui forment le patrimoine de demain.»
L'opération demeure non moins un excellent mélo pour dévoiler les richesses de l'architecture remarquable partout où l'on piétine, de raconter l'histoire du bâti qui nous entoure, d'éveiller les curiosités et les sensibilités artistiques, ainsi que de valoriser l'apport culturel, scientifique, technique et social de l'architecture.
Ce n'est pas avec cette langue de bois digne des meilleures charpentes que l'on attirera le profane ? Evidemment. Trêve de pléonasme.
La liste des sites est pour le moins disparate : édifices, friches, terrains et trottoirs, gares, logements et bureaux, et même des centres historiques comme les médinas ou les Kasbahs, entre autres. Les surfaces varient de quelques centaines à plusieurs milliers de mètres carrés.
Un jury international composé d'architectes de haut vol récompensera les jeunes praticiens de distinctions dans un éventail de 32 catégories couvrant l'ensemble des disciplines architecturales dont se détachent : «bâtiment culturel» et «restauration du patrimoine».
L'ambition est «d'honorer les praticiens, de stimuler leur créativité, de reconnaître les particularités et centres d'intérêt de chacun, mais également de donner aux plus talentueux la reconnaissance qu'ils méritent».
Une poignée de personnes, passionnés(es) s'y sont mises pour que le public puisse découvrir la jeune scène architecturale marocaine, rencontrer leurs concepteurs. Et peut-être, qui sait, abandonner quelques idées reçues et aborder cet art encore timide au Maroc.
Triompher, c'est tout le mal que nous souhaitons aux jeunes pousses, qui sont déjà sur la voie salutaire, salvatrice. A la santé des architectes !
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de l'évènement : www.ymaa.ma