Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, qui se tiennent à Marrakech, mettent pendant quelques jours l'Afrique en orbite. Il faut dire que l'événement est de taille : il fédère environ 3.000 participants, dont plusieurs chefs d'Etat. Objectif : discuter des moyens d'impulser une dynamique de développement autrement plus importante à ce continent aujourd'hui très convoité. Américains, Asiatiques, Européens..., s'y bousculent afin d'exploiter les immenses potentialités et opportunités qu'il offre. D'ailleurs, aujourd'hui, de plus en plus, le centre de gravité de l'économie mondiale glisse vers les marchés émergents, en particulier vers l'Afrique. Dans ce processus, évidemment, la BAD a un rôle clé à jouer, en tant que levier de financement des projets de développement, et surtout pour soutenir la croissance dans le continent. Une croissance qui tend à s'essouffler, d'autant qu'il est prévu qu'elle se situe à 4,8% en 2013 et 5,3% en 2014, après des performances moyennes d'avant la récession de 2009 de 6% pendant trois années consécutives. D'où la nécessité de procéder à une transformation structurelle de l'Afrique. C'est d'ailleurs le thème choisi pour ces Assemblées annuelles. Et ce sera le cheval de bataille de la Banque africaine de développement pour la décennie 2013-2022. Cette transformation économique du continent africain devra s'appuyer sur des choix stratégiques privilégiant le développement des infrastructures, dont le besoin en financement est estimé à 390 milliards de dollars, l'intégration économique et, surtout, une meilleure implication du secteur privé. Il s'agira, pour ce faire, de mobiliser intelligemment les ressources nécessaires pour réussir cette stratégie en développant de nouveaux mécanismes innovants de financement. L'objectif final étant d'améliorer la qualité de la croissance en Afrique afin qu'elle profite à toutes les populations. Tout un travail ! Par Fatima Ouriaghli Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.