Les participants aux journées «Initiatives emploi», qui ont clos leurs travaux en fin de semaine dernière à Skhirat, ont adopté plusieurs recommandations visant la promotion de l'emploi salarié, l'appui à la création d'entreprise, l'adéquation formation-emploi et la modernisation de la gouvernance du marché de l'emploi. Concernant la promotion de l'emploi salarié, les participants aux «Initiatives emploi» ont appelé à l'adaptation dun système de formation continue qui répond aux besoins du marché de l'emploi, l'amélioration du parcours professionnel des fonctionnaires et la généralisation des concours d'accès à la fonction publique. Pour ce faire, ils ont notamment recommandé la mise en place de mécanismes de suivi, de contrôle et d'évaluation du système du contrat de premier emploi, la détermination du taux des bénéficiaires de ce système en prenant en considération la taille de l'entreprise et la fixation d'un délai pour les incitations afin de maîtriser leurs rendements. Ils ont également proposé d'étendre la durée du contrat de premier emploi, qui concerne particulièrement les diplômés au chômage, à 24 mois au lieu de 18 mois et de relever le seuil du salaire exonéré, des cotisations de la CNSS, de l'IGR et de la TFP (taxe de la formation professionnelle) à hauteur d'une rétribution de 6.000 DH au lieu de 4.500 DH. La mise en place de moyens adéquats à même d'encourager les entreprises adhérant à ce programme et l'activation du Conseil supérieur de l'emploi au niveau central et régional, font également partie des recommandations de l'atelier promotion de l'emploi salarié . Les participants à l'atelier, qui s'est penché sur le thème de l'appui à la création de l'entreprise, se sont prononcés en faveur de la constitution d'une commission, relevant du Centre régional d'investissement, chargée de l'étude des projets proposés par les jeunes promoteurs et de la détermination des intervenants locaux qui accompagneront les jeunes dans la création de leurs entreprises. L'octroi d'une avance sans intérêts représentant au maximum 10% du montant de l'investissement et dans la limite de 15.000 DH, la création de fonds régionaux pour la promotion de la création de l'entreprise et l'adaptation des micro-crédits aux besoins de financement de la création d'entreprises, figurent également parmi les propositions avancées lors de cette rencontre. Cinq conventions visant la promotion du marché du travail et la création de nouveaux postes d'emploi au Maroc ont été signées en marge de ces rencontres. La première convention, conclue entre la Caisse centrale de garantie (CCG) et l'Etat, porte sur la création d'un fonds pour aider les jeunes porteurs de projets dans la création de leurs entreprises. Le Crédit Populaire du Maroc, le Crédit Agricole du Maroc, Attijariwafa bank, BMCE-Bank, la BMCI et la SGMB s'engagent, en vertu de la deuxième convention signée avec la CCG, à aider les jeunes entrepreneurs dans les premières étapes de la création de leurs sociétés, et ce dans le cadre de l'auto-emploi. La troisième convention porte sur un contrat-programme entre l'Etat et l'ANAPEC visant à moderniser cette institution de manière à ce qu'elle puisse jouer un rôle central dans la promotion de l'emploi au Maroc. L'ANAPEC a signé également une autre convention avec trois sociétés privées spécialisées dans l'intermédiation, marquant ainsi le renforcement du partenariat public/privé en matière de promotion d'emploi. La dernière convention porte, quant à elle, sur le transfert de certaines activités des grandes sociétés, publiques et privées, aux jeunes entreprises. En vertu de cette convention, Méditel s'engage à créer 2.700 emplois à l'horizon 2008, Maroc-Telecom 5.000 emplois entre 2006 et 2010, l'ONEP 810 emplois entre 2005 et 2009 et l'ONE 2100. La dernière journée des Initiatives emploi a été également marquée par un débat sur les grands projets de développement lancés par le Maroc et leurs impacts sur la création de l'emploi. C'est le cas du programme de partenariat public/privé de Sodea/Sogeta qui vise la création de 17.000 emplois directs, la stratégie industrielle «Emergence» qui ambitionne de créer 240.000 emplois à l'horizon 2013 et le complexe industriel et portuaire Tanger-Med, qui s'attend à la création de 25.000 emplois dans le port et 120.000 dans les zones franches environnantes.