A l'instar du développement du pays, l'agriculture nationale évolue à deux vitesses. La branche moderne dispose de structures et d'outils quasi similaires à ce qui existe dans les pays développés. Le maître mot étant la productivité et la performance. Cette branche fait appel aux meilleures innovations technologiques et arrive à limiter, à l'extrême, les aléas climatiques. En revanche, la branche traditionnelle reste vivrière, fortement dépendante des pluies. Conscient de ce constat, le Royaume a lancé un méga programme pour consolider les acquis du secteur moderne et hausser le niveau de la partie traditionnelle. Le Plan Maroc Vert (PMV) est l'un des grands chantiers du pays. Ce programme, quelques années après son lancement, commence à se concrétiser petit à petit. Il y a des projets qui avancent normalement, d'autres plus rapidement et d'autres qui traînent. Mais le plus important, c'est que l'ensemble avance. Le PMV ne peut réussir sans la contribution, aussi bien du secteur public que du secteur privé. Ce plan demande beaucoup d'efforts, beaucoup de fonds, beaucoup de coordination et, surtout, de la bonne volonté. Le développement de l'agriculture marocaine permettra, à coup sûr, des effets d'entraînement sur l'ensemble de l'économie nationale. Les secteurs agroalimentaire ou agro-industriel seront bien approvisionnés, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Ce qui va leur permettre d'améliorer leur compétitivité, surtout à l'export. Le marché national, pour sa part, sera bien fourni à des prix abordables. Notre agriculture doit relever plusieurs défis ; celui de la sécurité alimentaire est demeure le plus saillant. La crise internationale a montré que des perturbations au niveau de l'offre peuvent créer des tensions sociales. Les experts et les professionnels dans le domaine agricole marocain sont affirmatifs : le pays a d'énormes potentialités qui restent peu ou mal exploitées. Certains exploitants, et ce dans plusieurs filières, sont parvenus à des niveaux de productivité qui égalent ceux de leurs homologues américains ou européens. Si certaines conditions sont réunies, tout est possible. C'est pour cela que le PMV doit se concentrer sur les éléments qui font défaut à notre agriculture, comme la mécanisation, le financement, l'agrégation et la formation. L'entrée de nouveaux organismes bancaires dans le financement agricole ne peut être que bénéfique, du fait que le secteur a besoin de plusieurs milliards de DH pour les dix prochaines années et que ces organismes vont assurer leur expansion en capitalisant sur une nouvelle clientèle. Il est clair que le Maroc, avec le PMV, réalisera un grand tournant agricole dont les effets se répercuteront sur tout le pays. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.