Les opérateurs sont très sceptiques parce qu'ils sont mal préparés, n'ont aucune visibilité sur les impacts de certaines mesures de la LF 2013 et disposent de peu de réponses aux questions posées. Ils se plaignent du manque de clarté des règles d'application de la loi 32-10, du comment de la facturation des pénalités de retard et surtout du manque d'outils en termes de gestion et de suivi du recouvrement. Sage Maroc, l'éditeur de logiciels tente de combler le vide créé par la promulgation de nouvelles lois. Au cours des derniers mois, les opérateurs économiques ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, de nouvelles réglementations fiscales et juridiques ont vu le jour et une frange importante du tissu économique marocain s'alarme et est déstabilisée au sujet de leur application. Les opérateurs sont très sceptiques parce qu'ils sont mal préparés, n'ont aucune visibilité sur les impacts de telles dispositions et disposent de peu de réponses aux questions posées. C'est dans ce sillage que s'inscrit la rencontre organisée récemment par l'éditeur de logiciels Sage Maroc. Ce dernier a reçu sur une période de deux mois, près de 5.750 appels de la part de ses clients (40% des PME). Les opérateurs appréhendent le dispositif de communication qui reste insuffisant et mal adapté pour pallier la confusion qui règne. A rappeler que la Loi de Finances 2013 a introduit comme nouvelle disposition, l'élargissement de l'assiette d'alimentation du fonds d'appui à la cohésion sociale. Une mesure qui se traduit par des prélèvements sur les revenus «nets d'impôts» des personnes physiques. Le prélèvement s'effectue sur le revenu brut diminué du montant des charges et cotisations sociales obligatoires et du montant de l'impôt sur le revenu exigible. Il se fait donc sur le revenu de source marocaine net d'impôt dont le montant annuel est supérieur ou égal à 360.000 dirhams. Etant donné que le calcul est basé sur un impôt sur le revenu (IR) théorique, cette contribution se traduit par le calcul de deux IR. Une autre complexité apparaît en matière de télédéclaration fiscale pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 50 MDH, conformément aux exigences de la Direction générale des impôts. L'autre sujet d'actualité qui taraude les esprits des opérateurs, c'est la mise en application de la loi 32-10 qui fixe les délais de paiement et le taux de la pénalité de retard exigible, en cas de non-règlement dans les délais. L'employeur se plaint du manque de clarté des règles d'application de la loi, du comment de la facturation des pénalités de retard et surtout du manque d'outils en termes de gestion et de suivi du recouvrement. Combler le vide D'après l'enquête menée par Sage auprès des entreprises qui ont contacté son centre de relation client, il ressort que ces PME ont demandé l'assistance en premier lieu de leurs experts-comptables, puis de leurs revendeurs informatiques. Et souvent, sur recommandation des experts-comptables, elles ont fait appel à Sage. «Ce qui fait la différence entre Sage et tout autre éditeur, c'est la capacité des équipes à piloter ces évolutions réglementaires avec les administrations concernées et à anticiper les développements et ainsi, à offrir, dès leur exigibilité, les meilleurs logiciels à nos clients, et cela en toute sérénité», précise Hicham Mounsif, directeur de la R&D Sage au Maroc. D'après lui, l'éditeur de logiciels a su combler le vide créé par la promulgation de ces nouvelles lois et reste fidèle à sa promesse d'accompagner les entreprises marocaines, notamment les PME dans leur mise en œuvre complexe. Il a su lancer et vendre, depuis plusieurs mois déjà, de nouvelles solutions pour répondre à chacune de ces nouvelles exigences. Sage a mis à la disposition des PME trois sortes de logiciels : Sage Simpl ECF (états comptables et fiscaux). Un second logiciel qui permet la gestion complète et automatisée du recouvrement et la génération et suivi des pénalités de retard. Et enfin, Sage Paie qui bénéficie depuis le 1er décembre d'un patch pour établir automatiquement la taxe de solidarité sur les hauts salaires et gérer la déclaration associée. Mettre en place de nouvelles dispositions à même de moderniser les PME ou de contribuer à la solidarité sociale s'avère certes important, mais encore faut-il les accompagner par des mesures adéquates. Comme l'a expliqué H. Mounsif : «Le manque de clarté et d'accompagnement des institutions a mis ces mêmes entreprises au pied du mur et en grand danger».