Malgré la crise en Europe, l'événement a réuni 150 participants venant de plusieurs pays. Plus de 1.000 rencontres d'affaires on été organisées. Constructeurs, équipementiers, fournisseurs et prestataires de services opérant dans l'industrie automobile se sont donné rendez-vous les 22 et 23 novembre à la 3ème édition du Salon AMT de Tanger. Organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI par l'Association marocaine de l'industrie et du commerce automobile (AMICA), l'événement a vu la participation de 150 opérateurs venant de plusieurs pays, notamment d'Espagne, de France, d'Italie, d'Allemagne, de Roumanie, d'Inde et du Maroc. Plus de 1.000 rendez-vous d'affaires ont eu lieu. Le Forum a permis d'organiser des rencontres entre les professionnels du secteur et de lancer des débats sur différents sujets. L'événement a également vu la participation de Abdelkader Amara, qui a insisté sur l'importance qu'accorde le Maroc au développement de l'industrie automobile. Le ministre du Commerce, de l'Industrie et des NTIC a indiqué que «plusieurs groupes internationaux s'intéressent au Maroc comme plateforme industrielle prometteuse et sont short-listés par le ministère. Ces groupes sont séduits par la position stratégique du Maroc et son ouverture sur les marchés internationaux, la disponibilité de ses compétences humaines de qualité et sa stabilité politique». «L'installation dans les prochaines années d'un deuxième constructeur mondial permettra de donner plus de visibilité au secteur automobile et de soutenir sa croissance, tout en allégeant la pression sur Renault et en offrant de nouveaux horizons aux entreprises du secteur», a-t-il ajouté. Le ministre a mis en exergue l'expérience de l'usine de Renault à Melloussa qui, avec une capacité de production de 400.000 véhicules par an à l'horizon 2015, a favorisé l'implantation des équipementiers et fournisseurs automobiles marocains et étrangers, précisant qu'une trentaine d'équipementiers se sont installés au Maroc, créant plus de 20.000 emplois dans le sillage du projet Renault. «Le Maroc entend développer davantage ce tissu de métiers et porter le taux d'intégration locale de l'usine de Melloussa à 80% au lieu de 50% actuellement», a-t-il relevé, ajoutant que «le gouvernement à mis en place une feuille de route dans ce sens en concertation avec les différents acteurs du secteur». De son côté, Hakim Abdelmoumen, président de l'AMICA, a mis l'accent sur l'importance du secteur qui connaît une croissance soutenue et offre de grandes opportunités aux investisseurs. «Le Maroc se positionne comme un hub de première importance au Sud de la Méditerranée, tirant profit de sa position géographique et sa proximité avec l'Europe et parvient ainsi à développer tout un tissu d'entreprises de sous-traitance, d'équipementiers et de services rattachés au secteur, qui constituent en eux-mêmes un relais pour attirer d'autres grands constructeurs mondiaux», a souligné Abdelmoumen. «L'industrie automobile est désormais une réalité au Maroc, d'où l'importance de ce genre de rencontres qui permettent aux professionnels du secteur d'échanger les connaissances et les expériences et d'examiner les moyens de développer l'activité, à travers des rencontres B2B, des débats et un salon spécifique aux équipementiers et prestataires de services spécialisés dans ce domaine», a-t-il dit. Le forum Automotive Meetings Tanger-Med vise le développement du partenariat et le transfert du savoir-faire dans le secteur automobile, à la fois entre constructeurs et équipementiers pour lancer de nouveaux projets de développement, et entre équipementiers de différents rangs et prestataires afin d'identifier de nouveaux marchés d'approvisionnement et d'optimiser les flux logistiques. «Le secteur automobile marocain attire de plus en plus d'investisseurs étrangers qui essayent de rejoindre le développement de cette industrie, boostée par l'installation de l'usine de Renault à Tanger. Cette dernière représente un véritable succès pour l'industrie marocaine grâce, notamment, aux équipementiers nationaux qui ont accompagné le développement et l'ancrage de cette usine dans notre pays. Lesquels équipementiers, présents aussi bien dans le bassin de Tanger-Med que sur l'ensemble du territoire marocain, accompagnent cette dynamique de façon directe ou indirecte», a souligné Ahmed Bennis, Directeur de la zone d'activités Tanger Free Zone (TAC).